En Arabie saoudite, le Covid-19, premier opposant à « MBS »

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Une affiche représentant le prince héritier Mohammed Ben Salman (à gauche) et le roi Salman Ben Abdelaziz Al-Saoud, à Jeddah (Arabie saoudite), le 7 mars.
Une affiche représentant le prince héritier Mohammed Ben Salman (à gauche) et le roi Salman Ben Abdelaziz Al-Saoud, à Jeddah (Arabie saoudite), le 7 mars. Amr Nabil/AP

Ce devait être l’année de la consécration pour Mohammed Ben Salman. La présidence du G20, le groupe des vingt pays les plus riches de la planète, ayant été attribuée en 2020 à l’Arabie saoudite, l’ambitieux prince héritier, fils du roi Salman, avait l’occasion de briller.

Le sommet des chefs d’Etat prévu en novembre devait lui permettre de retrouver toute sa place sur la scène internationale, après deux années d’ostracisme larvé, dû à l’affaire Khashoggi – du nom du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, assassiné dans le consulat de son pays à Istanbul, le 2 octobre 2018. Et la série de conférences programmées en amont, drainant ministres et hauts fonctionnaires étrangers, devait assurer la promotion de la « nouvelle Arabie » chère au dauphin. Un pays en mouvement, décidé à rompre avec ses archaïsmes, à s’ouvrir aux femmes et à sortir du « tout pétrole ».

Les ambitions modernisatrices du prince héritier, socle de son ascension politique météorique, se trouvent fragilisées

La crise sanitaire mondiale déclenchée par l’épidémie de Covid-19 a remis en cause cet ambitieux programme. Les réunions ministérielles ont basculé en mode virtuel, chacun claquemuré dans sa capitale, le nez sur un écran d’ordinateur. L’incertitude plane sur la faisabilité du sommet qui doit avoir lieu les 21 et 22 novembre. Dans le royaume où l’on dénombre 44 830 cas d’infection et 273 morts, l’épidémie n’a toujours pas atteint son pic.

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La déconvenue est d’autant plus grande pour « MBS », surnom de Mohammed Ben Salman, que la crise pétrolière, exacerbée par le coronavirus, fragilise ses ambitions modernisatrices, socle de son ascension politique météorique. Parmi les mesures d’économie présentées lundi 11 mai par le ministre des finances, Mohammed Al-Jadaan, en réponse à l’effondrement des cours de l’or noir, figurent le gel ou le report de certains grands projets de développement.

Le ministre des finances n’est pas entré dans les détails, mais il y a fort à parier que Neom, la cité ultramoderne de « MBS », fera les frais de ce plan. Budgétée à 500 milliards de dollars, tête de gondole de Vision 2030, le programme de réformes du prince héritier, cette mégalopole futuriste est censée voir le jour dans les cinq prochaines années, dans le coin nord-ouest de la péninsule arabique. Il est probable aussi que les investissements prévus dans le secteur touristique, emblématiques de la volonté d’ouverture du numéro deux saoudien, seront ralentis.

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