Les finances du Vatican, elles aussi affectées par la pandémie

0
127

[ad_1]

Le Vatican ne compte officiellement que douze employés testés positifs au coronavirus, mais l’épidémie de Covid-19 n’en met pas moins les finances du Saint-Siège – et de la cité-Etat – en grande difficulté. La situation est suffisamment préoccupante pour que le nouveau « ministre » de l’économie, Juan Antonio Guerrero Alves, se soit livré à un rare exercice de transparence sur les finances romaines, dans un entretien publié mercredi 13 mai par Vatican News, le média officiel du Vatican.

Le jésuite espagnol reconnaît que les finances vaticanes traversent « un moment difficile » qui place ses dirigeants « face à leurs responsabilités ». Selon les différentes projections de ses services, la baisse des recettes du Saint-Siège se situerait cette année entre 25 % et 45 %, l’incertitude portant notamment sur le montant des dons des fidèles et des contributions des diocèses.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi La banque du Vatican fait vœu de transparence

L’un des manques à gagner importants proviendra de l’apport versé chaque année par le gouvernorat de la cité du Vatican, assis essentiellement sur les recettes des musées, fermés depuis le mois de mars et qui ne tourneront pas de sitôt à plein régime. De même, fin avril, en raison de l’épidémie, le pape François a reporté de juin à octobre la collecte annuelle du denier de Saint-Pierre, dons des fidèles du monde entier destinés à financer les activités caritatives du Saint-Siège. Pour autant, assure le père Guerrero, « le Vatican n’est pas en danger de faillite », même s’il doit s’attendre à « des années difficiles ».

Rationaliser le grand trou noir des finances

C’est la deuxième fois en quelques mois qu’un haut responsable du Vatican doit démentir la perspective d’une « faillite ». En octobre 2019, c’est le cardinal hondurien Oscar Maradiaga, un proche conseiller du pape François, qui s’y était employé, au lendemain de la parution en Italie d’un livre de Gianluigi Nuzzi, Jugement dernier. L’enquête du journaliste citait un rapport interne de selon lequel « le déficit est récurrent et structurel » et « atteint des niveaux préoccupants, présentant le risque de conduire à la faillite en l’absence d’interventions urgentes ».

Le père Guerrero confirme l’existence au Saint-Siège d’un déficit structurel qui « a fluctué ces dernières années entre 60 et 70 millions [d’euros] », pour des recettes de 270 millions et des dépenses d’environ 320 millions d’euros. Il indique au passage que 45 % des dépenses concernent le personnel, 45 % les « frais généraux et administratifs » et 7,5 % sont consacrés aux dons. La communication, tout compris, compte par exemple pour 15 % des dépenses, les nonciatures (les ambassades) 10 %, tout comme l’aide aux Eglises orientales.

Il vous reste 36.51% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: