Les mesures de quatorzaine et de tests généralisées pour les opérations militaires extérieures

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Le navire « Dixmude », le 18 avril à Pointe-à-Pitre.
Le navire « Dixmude », le 18 avril à Pointe-à-Pitre. CEDRICK ISHAM CALVADOS / AFP

Les décrets de la loi d’urgence sanitaire ne sont pas tous publiés, les décisions du ministère de la santé fluctuent, mais pour les militaires français qui partent et reviennent d’opérations, les armées assurent qu’il n’y aura qu’un seul cadre de précaution face au coronavirus. Les quatorzaines, au départ et au retour des opérations extérieures, sont généralisées. En outre, les tests devraient désormais être plus systématiques.

Les sénateurs demandaient depuis plusieurs semaines au ministère que les tests soient obligatoires pour tous ceux qui partent à l’étranger – les missions durent six mois pour la majorité des unités envoyées en « opex ».

La ministre Florence Parly a confirmé un effort lors de ses deux dernières auditions parlementaires, lundi 11 et mardi 12 mai. « Les tests PCR [réalisés en laboratoire] ont des limites, mais ils constituent un outil fondamental, que nous allons utiliser largement en complément de la surveillance médicale et des quatorzaines », a-t-elle répondu. « Je me félicite que le dépistage systématique des forces combattantes soit enfin décidé. Il en va de l’efficacité opérationnelle, mais aussi de la crédibilité politique de nos opérations », s’est réjoui le président (LR) de la commission des affaires étrangères et des forces armées, Christian Cambon.

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Avant d’être déployés, c’est quatorzaine pour tous sous le contrôle du service de santé des armées (SSA) : entretiens individuels, prises de température, et test virologique ou sérologique selon les besoins. Ensuite, les situations varient. Les équipages de l’avion A400M envoyé en Polynésie dans le cadre de l’épidémie du Covid-19 ont subi la quatorzaine « et sont en plus restés confinés sur base pendant toute la mission ».

Aux Antilles, d’où est reparti mardi 12 mai le navire Dixmude, même chose : hormis une quinzaine de membres des équipages des hélicoptères, débarqués, les marins n’ont pas quitté leur porte-hélicoptères durant trois semaines de mission Covid. Les relèves partant pour la Centrafrique effectuent leur quatorzaine à l’arrivée à Bangui. Les militaires déployés en Nouvelle-Calédonie restent confinés 21 jours avant de commencer leurs activités.

Le moral des troupes à l’épreuve

Les mesures prises au retour peuvent aussi être difficiles à vivre. Dans la troisième semaine d’avril, 99 soldats revenus du Sahel n’ont pas apprécié d’être confinés à Creil (Oise) dans des conditions précaires, comme l’avait révélé le blog Le Mamouth. L’état-major reconnaît aujourd’hui que les décisions ont été prises « en conduite » et que le groupe, arrivé à 2 heures du matin sur une base aérienne déserte avec un sandwich en poche, a pu être surpris de mauvaise manière. Mais la hiérarchie affirme qu’au matin, un accueil en bonne et due forme a eu lieu. L’essentiel est que « tous ont été testés le lendemain de leur arrivée ». La majorité a pu rejoindre leur famille. Seuls trois militaires sont restés confinés quelques jours à Creil, dont deux cas symptomatiques testés négatifs et un cas testé positif, avant de rejoindre un lieu de confinement dans leurs services respectifs.

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