« Nous avons besoin de coopération et de bon sens de la part des créanciers » de l’Argentine

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A Buenos Aires, le 6 mai.
A Buenos Aires, le 6 mai. Bloomberg / Bloomberg via Getty Images

L’Argentine, en proie à une grave crise économique et sociale depuis 2018, négocie avec ses créanciers privés la restructuration d’une importante partie de sa dette – 66 milliards de dollars sur 323 milliards (61 milliards d’euros sur 298 milliards). L’offre du gouvernement prévoit une décote de 5,4 % sur le capital, de 62 % sur les intérêts, et un moratoire de trois ans sur les paiements. Martin Guzman, le ministre de l’économie depuis décembre 2019, et ancien chercheur à l’université Columbia, à New York, craint un défaut de paiement si aucun accord n’est trouvé avant le 22 mai.

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Les négociations entre l’Argentine et ses créanciers privés n’ont pas abouti à un accord à la date prévue du 8 mai. Quels sont les principaux points de blocage ?

Notre priorité est d’obtenir un accord durable, qui permette de restructurer la dette de manière compatible avec le retour d’une croissance durable de l’Argentine. Nous avons décidé de prolonger l’échéance jusqu’au 22 mai. Certains créanciers ont accepté notre offre, d’autres non. Nous essayons de résoudre ces différends, mais nous ne voulons pas faire de promesses que nous ne pourrons pas tenir, par exemple payer des taux d’intérêt élevés comme nous le demandent certains créanciers, alors que nous n’en avons pas les capacités.

En plus de cela, nous faisons face à la crise du Covid-19, comme le reste du monde, ce qui aggrave notre situation. Nous avions engagé un processus de restructuration de la dette dans un contexte déjà difficile, et, malgré le Covid, nous continuons d’avancer sur ce processus, sans remettre en cause nos prévisions à moyen et long termes. Nous avons présenté une offre et sommes ouverts à des propositions alternatives qui respectent les contraintes auxquelles nous faisons face.

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Que se passera-t-il si les négociations ne parviennent pas à un résultat avant le 22 mai. L’Argentine pourrait-elle entrer en défaut de paiement ?

L’Argentine fait aujourd’hui face à des conditions qui sont celles d’un défaut de paiement virtuel. Le « risque pays » est très élevé, et les conditions d’accès au crédit sont très mauvaises. Nous souhaitons revenir à une dette supportable, avoir des conditions permettant le retour de la croissance, et obtenir une intégration appropriée de l’Argentine sur les marchés internationaux de crédit. Plus tôt cela arrivera, mieux ce sera pour toutes les parties concernées.

Nous voulons éviter une situation de défaut de paiement technique, mais cela ne dépend pas que de nous. Nous avons besoin de collaboration, de coopération et de bon sens de la part de nos créanciers. Il faut savoir que 52 % de nos enfants de moins de 14 ans vivent sous le seuil de pauvreté. Un mauvais accord entraînerait davantage de pauvreté, d’inégalités et de chômage.

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