Au Brésil, des manifestants anticonfinement se regroupent tous les week-ends

0
105

[ad_1]

Des partisans du président brésilien, Jair Bolsanaro, participent à une manifestation contre le Tribunal suprême fédéral, le 9 mai à Brasilia.
Des partisans du président brésilien, Jair Bolsanaro, participent à une manifestation contre le Tribunal suprême fédéral, le 9 mai à Brasilia. UESLEI MARCELINO / REUTERS

Ils sont dans la rue chaque fin de semaine. Depuis deux mois, et l’arrivée de la pandémie due au coronavirus, les manifestants « anticonfinement » brésiliens battent le pavé sans discontinuer. Samedi 9 mai encore, alors que le pays passait la barre des 10 000 victimes mortelles du Covid-19, ils étaient plusieurs dizaines sur la place des Trois-Pouvoirs de Brasilia, drapés dans des bannières auriverdes (vert et or, les couleurs du drapeau brésilien), moquant le « fake virus » et clamant leur soutien inconditionnel au président Jair Bolsonaro, « coronasceptique » assumé.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi « On est habitués à être négligés par l’Etat » : la mobilisation des favelas du Brésil face au Covid-19

Ces manifestants sont une minorité, certes. Mais une minorité bruyante, médiatique, ultraprésente sur les réseaux sociaux, capable de mobiliser dans toutes les grandes villes, par centaines et parfois davantage. Ainsi le dimanche 3 mai : une grande « marche » sur la capitale a réuni plusieurs milliers de personnes, acclamant Jair Bolsonaro face au palais du Planalto. Un véritable coup de force, célébré par les manifestants comme une « nouvelle indépendance du Brésil ».

Leur priorité : le redémarrage de l’économie et la réouverture des commerces, fermés par une majorité des 27 gouverneurs du pays. « On parle des morts du coronavirus, mais qui parle des patrons qui se suicident parce que leur entreprise a fait faillite ?, s’indigne Ronaldo Cunha, 39 ans, chauffeur VTC et manifestant à Campo Grande (Etat de Rio). Les gouverneurs ne veulent laisser travailler personne. C’est absurde : comment vais-je payer mes impôts ? ! Ils nous condamnent à mort ! », peste-t-il.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Au Brésil, l’impossible comptabilité des morts du Covid-19

« On doit le défendre »

« Bolsonaro est aujourd’hui menacé, on doit le défendre ! », enchaîne par téléphone Ronaldo Magalhães, 38 ans, militant du groupe Activiste Patriote à Niteroi (près de Rio de Janeiro). Selon lui, un véritable coup d’Etat menacerait le président. « Depuis le premier jour de son mandat, il existe un plan pour le destituer. Les représentants de la vieille politique profitent de l’épidémie pour le mettre à exécution et reprendre le pouvoir », croit-il savoir.

Dans la ligne de mire des manifestants, il y a la gauche « communiste », les grands médias « poubelles », mais aussi les juges « gangsters » du Tribunal suprême fédéral, et, surtout, ces politiques de droite, anciens soutiens du président et passés dans l’opposition. Ainsi l’ancien ministre de la justice Sergio Moro, traité de « Judas » par les foules, ou le gouverneur de São Paulo, João Doria, surnommé « Dictadoria », grimé en dictateur nord-coréen et affublé de la moustache d’Adolf Hitler…

Il vous reste 51.42% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: