plusieurs marins iraniens tués lors d’un exercice militaire

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Fabriqué aux Pays-Bas, le « Konarak » a été acheté par l’Iran avant la révolution islamique de 1979.
Fabriqué aux Pays-Bas, le « Konarak » a été acheté par l’Iran avant la révolution islamique de 1979. – / AFP

L’incident est un nouveau coup dur pour les forces armées iraniennes. La marine de la République islamique a visé par erreur, dimanche 10 mai, un de ses propres vaisseaux lors d’un exercice militaire. Les détails du déroulement ne sont pas encore connus mais lundi, une déclaration officielle faisait état de 19 morts et de 15 blessés à bord du Konarak, un bâtiment de soutien logistique. Vraisemblablement provoqué par une erreur de tir à bord de la frégate Jamaran, dont l’équipage s’exerçait au lancement de missiles dans le golfe d’Oman, le Konarak aurait été touché en lieu et place d’une cible d’entraînement dont il était trop proche.

Le ciblage accidentel du Konarak par un autre bâtiment de la marine iranienne intervient alors que Téhéran a mis en avant au cours de ces derniers mois l’accroissement de ses capacités de production d’équipements militaires. L’Iran a enregistré d’authentiques réussites comme le lancement, fin avril, d’un satellite militaire, démontrant ainsi sa maîtrise de certaines technologies nécessaires et la production de missiles balistiques intercontinentaux.

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L’incident de dimanche représente toutefois un échec cuisant. Il implique en effet le Jamaran, un navire symbolisant les efforts déployés par la République islamique pour renforcer ses capacités militaires maritimes de manière autonome, sans dépendre de technologies étrangères auxquelles le régime de sanctions dont elle fait l’objet lui interdit l’accès. Equipé de missiles antinavires Nour, le Jamaran avait été inauguré par le Guide de la révolution islamique, Ali Khamenei, en personne, en 2010.

Crédibilité des autorités atteinte

« Les Iraniens entretiennent l’idée qu’ils peuvent construire leurs infrastructures de défense seuls et le Jamaran est à cet égard leur chef-d’œuvre dans le domaine maritime », indique Fabian Hinz, spécialiste des forces armées iraniennes au Centre James-Martin pour les études sur la non-prolifération. Il estime que l’équipage du navire pouvait être occupé à tester un nouveau missile antinavire d’une portée supérieure aux systèmes utilisés actuellement par la marine iranienne, une innovation récemment évoquée par des responsables militaires iraniens.

Le nouvel incident meurtrier arrive quatre mois après la destruction par la défense antiaérienne iranienne d’un avion de ligne d’Ukraine International Airlines au-dessus de Téhéran, provoquant la mort des 176 passagers. L’appareil civil avait été pris par un opérateur pour un missile de croisière adverse approchant de la capitale de la République islamique. La catastrophe s’était produite quelques heures après un tir de missiles balistiques iraniens contre les forces américaines stationnées sur la base d’Ain al-Assad, en Irak. Cette frappe, dont le degré de sophistication avait marqué les esprits des observateurs, intervenait en représailles à l’assassinat du général iranien Ghassem Soleimani dans un tir de drone américain, le 3 janvier, à Bagdad.

Si la mort de l’officier, qui était devenu la figure de proue et le symbole de l’action extérieure de l’Iran dans la région, avait provoqué un bref moment de communion nationale, l’attitude des autorités à la suite de la destruction du Boeing ukrainien, dont les passagers étaient majoritairement iraniens ou d’origine iranienne, avait alors durement atteint la crédibilité des autorités. Après avoir masqué la vérité, les gardiens de la révolution, armée idéologique du régime et auteurs du tir meurtrier, avaient été forcés de reconnaître leurs responsabilités.

Quelques semaines plus tard, l’ampleur de l’épidémie de Covid-19 dans le pays était à son tour cachée à la population, le pays devenant bientôt le principal foyer régional du virus. Précipité de crises en crises, l’Iran est toujours visé par la politique de « pression maximale » décidée par l’administration Trump, dont les sanctions unilatérales corsètent l’économie du pays, entravent l’action de ses autorités et pèsent sur le quotidien des Iraniens ordinaires.

Le Monde avec AFP

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