comment j’ai repris l’avion aux Etats-Unis

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LETTRE DE NEW YORK

Des passagers descendent d’un avion d’American Airlines, après leur atterrissage à Los Angeles, le 27 avril.
Des passagers descendent d’un avion d’American Airlines, après leur atterrissage à Los Angeles, le 27 avril. VINCE WARBUTON / AP

On a décidé d’expérimenter le monde d’après, de se réfugier en villégiature, isolé dans la nature. Mais pas n’importe où : à Jackson Hole, station chic du Wyoming, à l’entrée des parcs nationaux de Grand Teton et de Yellowstone. C’est là que les banquiers centraux de la planète se réunissent chaque année, fin août, depuis que feu le patron de la réserve fédérale Paul Volker a instauré cette tradition parce qu’il souhaitait pouvoir y pêcher à la mouche. C’est aussi là qu’Harrison Ford a son ranch, au milieu des loups, des grizzlys et des cerfs.

Pour cela, il fallait quitter New York, épicentre de l’épidémie de coronavirus, et reprendre l’avion, via Denver, dans le Colorado. Pour la première fois depuis le Super Tuesday, début mars, à l’époque où l’on pensait que l’événement planétaire de l’année serait la campagne présidentielle américaine. Toute une aventure. Au début, tout a bien commencé. On avait réservé il y a très longtemps pour se rendre en vacances. Lorsque la crise est venue, la compagnie United Airlines a offert toute liberté de changer date et destination sans frais. Ce qui fut fait, jusqu’à ce que nous soit annoncé que les vols, au départ de La Guardia, étaient annulés. Tout s’est arrangé, on a été remis sur un vol au départ d’un autre aéroport new-yorkais, Newark.

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Toile cirée et hall désert

De bon matin, samedi 9 mai, on prend donc la direction de l’aéroport. Pas d’inquiétude avec la police : à New York, on est confiné, mais libre de ses mouvements. Pas de policiers pour vous infliger 135 euros d’amende, ce serait sans doute illégal. Pas de taxis non plus à héler dans les avenues toujours désertes au bout de six semaines de confinement. On réserve prudemment un Uber. Les véhicules avec chauffeur avaient une spécificité par rapport aux taxis new-yorkais, leur absence de paroi de séparation avec les clients. C’est chose révolue : une toile cirée transparente nous sépare de notre chauffeur, qui nous emmène à l’aéroport en trente-cinq minutes, deux fois moins long que d’habitude mais au même prix.

Arrivée au terminal C où sont concentrés les vols : désert. United affiche neuf malheureux vols pour la journée, dont le nôtre, l’UA431 pour Denver. Les mesures de distanciation (deux mètres minimum) sont strictes : seuls les passagers peuvent entrer dans le terminal. Lorsque l’on n’arrive pas à enregistrer ses bagages, l’agent venu nous assister exige que nous nous éloignions de deux mètres. Même distanciation au contrôle de police puis de sécurité, où les palpations ont été abandonnées.

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