Bataille pour un fauteuil politique à Hongkong

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Suite à des scènes de chaos dans l’après-midi entre députés des deux camps rivaux au parlement de Hongkong, des centaines de Hongkongais sont descendus dans la rue ou dans des centres commerciaux, vendredi 8 mai au soir, pour exprimer leur colère, souvent vêtus de noir et scandant les slogans du mouvement de 2019 dénonçant l’emprise de Pékin sur la cité.

La police, déployée en force, a tenté de maintenir l’ordre en procédant à des contrôles d’identité et à des arrestations, usant aussi des nouvelles restrictions émises dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus, pour distribuer au tout-venant des amendes de 2000 dollars hongkongais (240 euros) pour non-respect des règles de distanciation sociale.

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Les scènes de désordre qui ont eu lieu l’après-midi dans une salle de réunion du Conseil législatif avaient commencé par une course à la chaise du Président de l’assemblée. Car depuis six mois, le Comité de la chambre, l’un des deux comités les plus importants du parlement, est bloqué par l’opposition pro-démocratie, qui contrôle la procédure de nomination du président de ce comité, étape préalable à tout autre travail. En l’occurrence c’est Starry Lee, la chef de file du DAB (Alliance démocratique pour le progrès et l’amélioration de Hongkong), le plus grand parti pro-Pékin, et présidente sortante du Comité de la chambre, qui devrait être réélue à ce poste, mais c’est le député d’opposition, Dennis Kwok (Civic Party), en tant que vice-président du comité, qui a le pouvoir, par intérim, de repousser, de séance en séance, la tenue de cette élection.

Le Bureau de liaison, qui représente le gouvernement central chinois à Hongkong, a « suggéré » la destitution de Dennis Kwok. L’opposition justifie cette stratégie procédurière de blocage par le fait que plusieurs de ses députés ayant été disqualifiés, elle ne dispose plus d’autres moyens légaux d’empêcher, en particulier, l’adoption d’une loi imposant le respect au drapeau et à l’hymne national chinois que Pékin réclame.

Mais à rusé, rusé et demi. Las de ces astuces, le groupe de la majorité pro-Pékin a eu l’idée de faire entrer sa candidate Starry Lee dans la salle juste à la fin de la réunion précédente, présidée par un autre pilier du camp pro-Pékin, la députée Regina Ip, qui a cédé le siège de président de séance à Starry Lee, sans laisser le temps à Dennis Kwok de prendre la place qui, légalement, lui revient pour l’heure.

Cris et hurlements

S’ensuivirent près de deux heures de chaos : cris et hurlements, tentatives vaines de reprendre l’estrade au gré de bousculades face à un service d’ordre tentant tant bien que mal d’intervenir. Andrew Wan, député du Parti démocratique, choqué après une chute sur le dos, a dû être évacué sur une civière. Un autre député de l’opposition, Ray Chan, qui s’est retrouvé pieds nus sans que l’on comprenne comment, a été traîné au sol sur plusieurs mètres par un député pro-Pékin, Kwok Wai-keung. Les juristes du Parlement vont devoir trancher quant à la validité de la réunion qui a finalement eu lieu sous la présidence de Starry Lee, non élue.

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