en Argentine, le coronavirus entraîne une pénurie de cigarettes

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A Buenos Aires, le 20 février 2015.
A Buenos Aires, le 20 février 2015. Rodrigo Abd / AP

« Il ne me reste rien du tout… à part ces quatre paquets de menthols. » Dans ce petit kiosque du centre de Buenos Aires qui vend confiseries, boissons gazeuses et tabac, les stands habituellement réservés aux cigarettes sont vides depuis plusieurs jours. « Certaines marques ont commencé à manquer il y a trois semaines, aujourd’hui il ne reste que ce que les gens fument le moins, des marques peu connues et des cigarettes aromatisées », constate Matías Valdez, employé du magasin. Dans les kiosques des alentours, c’est partout pareil. « Les fumeurs sont désespérés, et cette situation n’est pas bonne pour le commerce », déplore le jeune homme.

L’Argentine connaît une importante pénurie de cigarettes depuis le début du confinement obligatoire, le 20 mars. La production agricole de tabac est pourtant bien active. « La récolte est presque terminée », indique Roque Lopez Fleming, gérant de la Chambre de tabac de Salta (nord-ouest de l’Argentine), l’une des sept provinces productrices de tabac du pays. Mais c’est plus loin que la chaîne de production bloque. « Les usines de fabrication de cigarettes sont paralysées depuis le 20 mars, signale Martin Blanes, président de la Chambre argentine des distributeurs de tabac. Les premières semaines, il restait du stock à écouler. Mais actuellement, il n’y a plus rien à distribuer. »

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Trois entreprises – dont les usines sont installées dans la province de Buenos Aires – se partagent l’essentiel de la fabrication de cigarettes dans le pays : Massalin Particulares, filiale de l’états-unienne Philip Morris International, la britannique British American Tobacco, et l’argentine Tabacalera Sarandi. Alors que l’Argentine traverse une grave crise économique depuis 2018, les conséquences de l’épidémie due au coronavirus inquiètent l’industrie nationale du tabac, dont dépendent de manière directe et indirecte près d’un million d’emplois dans le pays.

« L’enfermement n’arrange rien »

Les quelque 8 millions de fumeurs (soit près de 18 % de la population argentine, une proportion inférieure à celle de la France, dont 25 % des habitants fument) sont, eux, plongés dans l’incertitude et le manque. Des files d’attente se sont créées ces derniers jours devant les rares magasins ayant encore des paquets en stock. « Je vais dans une station-service où j’ai mes habitudes, j’ai réussi à leur acheter quelques cartouches », explique Mariel Di Lenarda. Ce journaliste de 50 ans fume en moyenne un paquet par jour, « voire un peu plus en confinement ».

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