« Quand j’ai écrit mon roman, je savais qu’une pandémie allait survenir » – Jeune Afrique

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En 2016, l’écrivain sud-africain Deon Meyer imaginait dans son roman « Fever » une épidémie de coronavirus dévastatrice. Quatre ans plus tard, la réalité semble avoir en partie rejoint la fiction. Interview.


95 % de l’humanité est morte, emportée en quelques mois par un virus ravageur, et plus précisément par un nouveau coronavirus venu d’Afrique, transmis par une chauve-souris malade. Voilà le point de départ du roman Fever, de l’écrivain sud-africain Deon Meyer, paru en 2016 dans son pays et traduit en français en 2017 sous le titre L’Année du lion. Quatre ans plus tard, la sombre prophétie du romancier s’est en partie réalisée – dans des proportions moins dévastatrices, fort heureusement.

Auteur de romans policiers remarqués, Deon Meyer avait confié il y a trois ans à Jeune Afrique sa passion pour les romans post-apocalyptiques. Aujourd’hui, avec une seule incursion dans le domaine, il se trouve dans une position inconfortable : être l’homme qui avait tout prévu et voir ses craintes vis-à-vis d’une pandémie mondiale se confirmer dans la réalité. Nous l’avons joint à Stellenbosch, où il vit confiné dans l’attente de jours meilleurs.

Jeune Afrique : Beaucoup de gens se souviennent de votre livre post-apocalyptique, Fever (L’Année du lion, en Français) dans lequel un coronavirus tue une grande partie de l’humanité. Quel est votre sentiment sur cette pandémie que vous aviez anticipée et qui est bien réelle aujourd’hui ?

Deon Meyer : C’est un sentiment très étrange, comme celui de vivre une fiction. Cela a un aspect surréaliste. Sur le plan intellectuel, je savais que cela allait survenir car au moment où je faisais mes recherches pour le roman, entre 2012 et 2015, beaucoup de scientifiques très respectés prévenaient qu’une pandémie était inévitable.

Mais il y a une différence notable entre le lire pour les besoins d’un roman et le vivre dans la réalité. Je ne tire aucun plaisir d’avoir « prédit » la pandémie. Je ne cesse de penser au chagrin de tous ceux qui ont perdu des êtres chers, à tous ceux qui ont perdu leur travail et vivent dans la peur.

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JeuneAfrique

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