Le Covid-19 nuit à l’extrême droite européenne

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Dans plusieurs pays, l’extrême droite a du mal à imposer son discours contestataire face à l’urgence de la situation sanitaire, de Vienne à Madrid. En Belgique, le Vlaams Belang est l’un des rares à tirer son épingle du jeu.

  • Autriche : panne stratégique pour le FvPÖ
Le chancelier autrichien Sebastian Kurz à Vienne, le 27 avril.
Le chancelier autrichien Sebastian Kurz à Vienne, le 27 avril. Bundeskanzleramt / via REUTERS

En Autriche, alors que le gouvernement écolo-conservateur dirigé par Sebastian Kurz surfe sur la bonne situation du pays sur le front de l’épidémie, le Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ) obtient des intentions de vote d’à peine 10 % des voix, bien loin de 26 % obtenus aux législatives de 2017. Les intentions de vote pour les élections régionales prévues le 11 octobre à Vienne sont encore plus catastrophiques.

En décidant très vite de fermer les frontières, M. Kurz a privé l’extrême droite de son argument-phare. Face à cela, le parti a basculé le 27 avril dans une direction opposée en accusant le pouvoir d’en faire trop et a lancé une pétition contre ce qu’il appelle « la folie corona ». En essayant de séduire les commerçants durement touchés par la crise, le numéro deux, Herbert Kickl, a ainsi reproché au gouvernement son « alarmisme » destiné « à faire peur à la population » et demandé une accélération de la sortie du confinement. La pétition du FPÖ n’a récolté que 40 000 signatures à la date du 4 mai.

  • Suède : les SD en chute libre

En Suède, début mars, rien ne semblait pouvoir arrêter Jimmie Akesson, le leader des Démocrates de Suède (Sverigedemokraterna, SD) que tous les sondages donnaient en tête, devant les sociaux-démocrates du premier ministre Stefan Löfven. Le Covid-19 a tout changé. M. Akesson a d’abord tenté de critiquer la décision du gouvernement de ne pas confiner le pays, ni de fermer les écoles. Sans succès : une très grosse majorité des Suédois soutient cette stratégie.

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Il a ensuite changé d’angle d’attaque. Le leader des SD accuse désormais le gouvernement de ne pas en faire assez pour soutenir les entreprises et les salariés. Là encore, il semble avoir du mal à se faire entendre. Le Parti social-démocrate est repassé en tête, avec 29 % d’intentions de vote, contre 21 % pour SD. Quant au premier ministre, M. Löfven, sa cote de popularité atteint 44 %, contre 27 % pour M. Akesson. L’extrême droite suédoise a au moins une raison de se réjouir : tenue à l’écart jusqu’à présent des négociations multipartites au sein du parlement, SD a été inclus dans les concertations depuis le début de l’épidémie.

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