libre, l’opposant Eugène Diomi Ndongala plaide pour un Congo « plus juste et équitable » – JeuneAfrique.com

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Bénéficiant d’une libération conditionnelle, l’opposant Eugène Diomi Ndongala a quitté la prison de Makala le 21 mars sous les acclamations de ses militants. Condamné en 2014 à dix ans de détention pour viol sur mineures, l’opposant fait partie des prisonniers politiques libérés par le président Félix Tshisekedi.


« Nous célébrons aujourd’hui une victoire (…). Nous avions rêvé d’un Congo-Kinshasa où il n’y aurait plus de prisonniers politiques, où les droits civils et politiques des citoyens seraient respectés. Ce rêve est devenu une réalité ». C’est par un appel à un « Congo nouveau, plus humain, plus juste et équitable » qu’Eugène Diomi Ndongala a réservé ses premiers mots en tant qu’homme libre.

Bénéficiant d’une mesure de libération conditionnelle du ministère de la Justice sur une instruction du président de la République Félix Tshisekedi, l’opposant congolais a quitté le Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK) le jeudi 21 mars. Il a quitté la prison de Makala accueilli par les cadres de son parti – Démocratie chrétienne – et célébré par ses militants.

Plus jamais la justice de notre pays ne devrait être instrumentalisée

« Plus jamais les Congolais ne devront subir ce que j’ai subi à cause de mes opinions publiques, plus jamais la justice de notre pays ne devrait être instrumentalisée. Nous dédions ce jour à tous les héros », a réagi l’ancien député dans la ville de Kinshasa en quittant la prison, tout en présentant « sa gratitude » au président Tshisekedi pour avoir « osé arracher du geôle de l’ancien président de la République [Joseph Kabila, ndlr] les prisonniers politiques » comme lui.


>>> À LIRE – RDC : Eugène Diomi Ndongala, le prisonnier de Kabila


Interdiction de sortie du territoire

Libérer les prisonniers politiques était l’une des promesses de campagne de Félix Tshisekedi. Le 13 mars dernier, il avait notamment annoncé la libération des opposants Franck Diongo et Firmin Yangambi.

Eugène Diomi Ndongala devra, lui, faire face à plusieurs restrictions. Parmi celles-ci, l’opposant ne devra pas encourir de nouvelle peine entre le 21 mars 2019 et le 8 avril 2023, ne devra pas causer d’infraction de conduite, ne pas se livrer à des déclarations et activités politiques de nature à troubler l’ordre public et le bon fonctionnement des institutions étatiques. Il est également interdit de sortie du territoire national sans l’autorisation préalable du procureur général auprès de la cour de cassation.

Un procès politique ?

Condamné en mars 2014 à dix ans de servitude pénale pour viol sur mineures, Eugène Diomi Ndongala et ses proches ont toujours dénoncé un procès politique, notamment destiné à « faire taire un adversaire actif ». Fin 2016, le Comité des droits de l’homme de l’ONU avait demandé la libération d’Eugène Diomi Ndongala, estimant que ses droits avaient été « bafoués » par la justice congolaise.

Qualifié peu de temps avant sa libération conditionnelle comme un « délinquant et prédateur sexuel » par Alexis Thambwe Mwamba, ministre de la Justice qui s’exprimait sur un média local, l’opposant a l’interdiction de se retrouver dans un périmètre de 500 mètres d’une école pour filles pendant les heures de cours. Il doit également se présenter chaque lundi devant le procureur général auprès de la cour de cassation. « Les conditions de Thambwe Mwamba sont nulles et non avenues, dans la mesure où nous avons un jugement international qui a tranché sur mon dossier, la RDC a été condamnée », a souligné l’opposant faisant référence au Comité de l’ONU, qui n’avait pas obtenu gain de cause.

L’opposant avait disparu en 2012 alors qu’il dénonçait depuis plusieurs mois des irrégularités lors des législatives et la présidentielle de 2011, et envisageait de mener des actions politiques pour réclamer la vérité des urnes. Il n’était réapparu que quelques semaines avant la tenue du sommet de la Francophonie à Kinshasa. Pour ses proches, Eugène Diomi Ndongala avait été enlevé par les services de sécurité. Les autorités, elles, l’accusaient déjà d’avoir fui pour se soustraire à la justice après avoir eu des rapports sexuels avec des jeunes filles mineures.

En 2013, son immunité parlementaire avait été levée, ouvrant la voie à une procédure judiciaire. Il sera plus tard déchu de son mandat et condamné après un procès comprenant de nombreuses irrégularités, selon ses avocats.



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JeuneAfrique

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