En Algérie, le camp Bouteflika tiraillé

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Les alliés du président Abdelaziz Bouteflika multiplient les signaux contradictoires, allant jusqu’à soutenir les contestataires.

Par Amir Akef Publié aujourd’hui à 11h35

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Le coordinateur du FLN, Mouad Bouchareb, le 9 février 2019.
Le coordinateur du FLN, Mouad Bouchareb, le 9 février 2019. RYAD KRAMDI / AFP

On vous dit de partir tous, pas de venir tous. » Sur les réseaux sociaux, où l’on se prépare à une nouvelle journée contestataire, vendredi 22 mars, les Algériens n’en finissent pas de se gausser des ralliements au « mouvement populaire » de représentants des partis du pouvoir, initialement défenseurs ­zélés du cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika.

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Même le Front de libération nationale (FLN) semble évoluer. Son coordinateur, Mouad Bouchareb, qui pourfendait au lendemain de la première grande manifestation du 22 février les semeurs de « discorde » contestant la candidature de Bouteflika, « envoyé par Dieu pour réformer le pays », a affirmé, mercredi 20 mars, que les militants du FLN soutenaient « pleinement le mouvement populaire ».

Le FLN ne se démarque cependant pas du président Bouteflika qui, selon Mouad Bouchareb, a répondu « avec sincérité » au peuple « en prônant un changement de système et une Algérie nouvelle ».

Des « forces non constitutionnelles, non organisées » ont dirigé l’Algérie. Le porte-parole du RND, allié du FLN

La veille, Seddik Chihab, le porte-parole du Rassemblement national démocratique (RND), parti ­dirigé par l’ex-premier ministre Ahmed Ouyahia et allié du FLN au sein de l’« alliance présidentielle », a été plus fracassant en affirmant que des « forces non constitutionnelles, non organisées » avaient dirigé l’Algérie « au cours des cinq, six ou sept dernières années ». Il a également qualifiéd’« erreur » le soutien au cinquième mandat de Bouteflika au vu de son état de santé. « Nous avons manqué de perspicacité », a-t-il regretté.

Les propos de M. Chihab consacrent-ils une volte-face du RND ? En fait, le parti s’est ostensiblement démarqué mercredi de son porte-parole. Il a réaffirmé sa ­ « fidélité » au président Bouteflika et à sa proposition de sortie de crise. La formation retourne ainsi à la ligne exprimée lundi par Ahmed Ouyahia, qui avait appelé à des « concessions susceptibles de ­convaincre les citoyens de la crédibilité de la transition démocratique harmonieuse à laquelle a appelé le président de la République ».

La feuille de route peine à se mettre en place

Ces ralliements et ces états d’âme des partis du pouvoir surviennent alors que la « feuille de route » du chef de l’Etat peine à se mettre en place. M. Bouteflika a réaffirmé le 19 mars, à l’occasion de la Fête de la victoire, son plan déjà dévoilé le 11 mars : prolongation de fait de son mandat qui expire légalement le 28 avril, tenue d’une conférence nationale « inclusive », révision constitutionnelle et enfin tenue d’une élection présidentielle.

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