l’exécutif français jugé plus durement que ses homologues européens

0
120

[ad_1]

Des membres du gouvernement d’Edouard Philippe, à Matignon, le 30 avril.
Des membres du gouvernement d’Edouard Philippe, à Matignon, le 30 avril. LUDOVIC MARIN / AFP

Recroquevillé derrière ses frontières, chaque pays observe et se compare. La pandémie de Covid-19 a entraîné tous les Etats dans une course pour endiguer la propagation du nouveau corovirus. Un marathon où les opinions publiques ne peuvent s’empêcher de se jauger à la lumière des indicateurs. Courbes des décès, des contaminations, nombre de cas pour 100 000 habitants, taux de saturation du système hospitaliers… Les données sur la situation sanitaire rythment le quotidien, déterminant le « sentiment de vulnérabilité » des habitants, selon les mots de Brice Teinturier, directeur général délégué d’Ipsos, dont l’institut a mené, avec le Centre d’études de la vie politique française (Cevipof), plusieurs enquêtes dans différents pays européens afin de comparer le niveau de confiance et d’inquiétude des populations.

Les résultats ne sont pas à l’avantage de la France, dans cette compétition sournoise qui oblige les différents gouvernements à ne surtout pas donner l’impression d’en faire moins que les autres et à intervenir régulièrement, comme Emmanuel Macron, venu dire, vendredi 1er mai, sa « volonté forte », celle de « retrouver dès que possible les 1er-Mai joyeux, chamailleurs parfois, qui font notre Nation ». « Ensemble, unis, nous surmonterons cette épreuve », a promis le président de la République.

Les enquêtes du Cevipof et d’Ipsos-Sopra Steria font apparaître des sondés français à la fois plus angoissés sur la situation et plus sceptiques sur leurs dirigeants. 62 % se disent ainsi « insatisfaits » de l’action du gouvernement (38 % de satisfaits). Il s’agit du plus fort taux depuis le début de la crise puisqu’il était mesuré à 46 % le 20 mars. Malgré un léger rebond de deux points après l’intervention d’Emanuel Macron annonçant le déconfinement le 11 mai, le pourcentage de mécontents n’a fait que grimper depuis le début de la crise.

Dans les pays les plus endeuillés, les habitants plus critiques

Le gouvernement d’Edouard Philippe est également le plus mal classé parmi les exécutifs mesurés. En Allemagne et en Autriche qui ont un bilan sanitaire meilleur, les insatisfaits représentent respectivement 26 % et 16 % des panels. En Suède, qui a choisi une stratégie différente en ne confinant pas sa population, ce taux est de 30 %.

Logiquement, les habitants des nations les plus endeuillées sont les plus critiques. En Italie, qui comptabilisait un peu plus de 28 000 morts vendredi, bilan le plus lourd en Europe, 45 % des personnes interrogées se disaient insatisfaites de l’action de leurs dirigeants. Au Royaume-Uni, qui a franchi la barre des 27 000 décès vendredi, ce taux est de 39 %. Mais cela reste inférieur à la France, où les sondés ne sont également que 12 % à considérer que leur gouvernement a mieux géré la situation que les autres Etats (72 % en Autriche, 60 % en Allemagne).

Il vous reste 59.46% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: