Etats-unis : le meurtrier présumé d’une jeune scoute trahi 57 ans après par son ADN

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La généalogie génétique a permis d’identifier l’homme qui a tué Margaret Beck, 16 ans, dans sa tente en 1963 au Colorado (Etats-Unis). Âgé de 80 ans, le suspect est introuvable. S’il vit encore…

L’un des plus vieux cold case pourrait avoir été élucidé aux Etats-Unis. Le shérif du comté de Jefferson, dans le Colorado, a révélé à la fin du mois d’avril que l’auteur présumé d’un crime commis il y a… cinquante-sept ans a été identifié.

Les enquêteurs sont persuadés d’avoir résolu le meurtre de Margaret « Peggy » Beck, jeune scout de 16 ans agressée sexuellement et étranglée dans sa tente l’été 1963. Trahi par l’ADN, le suspect s’appelle James Raymond Taylor. S’il est encore en vie, cet ancien réparateur de télévisions a aujourd’hui 80 ans.

« Rien ne nous ferait plus plaisir que de lui passer réellement les menottes », a reconnu Jeff Schrader, le shérif du comté de Jefferson, comme l’a rapporté le Denver Post. Les recherches lancées pour tenter de retrouver cet octogénaire sont restées vaines à ce stade. Il y a quelques jours, le bureau du shérif a invité toutes personnes susceptibles de détenir des informations sur le suspect à se manifester.

Découverte morte dans sa tente

En attendant, les proches de Margaret « Peggy » Beck doivent se contenter d’un nom, conscients que l’homme en question est peut-être décédé depuis longtemps. De son côté, la famille de James Raymond Taylor, dont certains membres ont coopéré aux investigations, doit accepter l’idée que l’un de siens est un criminel…

Aînée d’une fratrie de quatre enfants, Margaret « Peggy » Beck vivait avec ses parents et ses trois sœurs à Edgewater, petite ville du Colorado bâtie sur les rives du lac Sloan. Fervente adepte du scoutisme depuis sept ans, l’adolescente participe comme encadrante à un nouveau camp dans un ranch du comté pendant l’été 1963. Le matin du 18 août, ses amies notent son absence au petit déjeuner. On la guette, on l’appelle, on la cherche. Mystère.

La malheureuse est finalement découverte morte dans sa tente. Les traces visibles à l’œil nu autour de son cou montrent que Margaret a été étranglée. Elle a aussi été victime d’une agression sexuelle. Au moment du crime, la jeune scoute était seule dans sa tente, car l’amie qui dormait avec elle avait rejoint l’infirmerie parce que souffrante. Ce dimanche d’août 1963, le monde s’écroule pour la famille Beck qui apprend la terrible nouvelle en sortant de l’église…

De l’ADN sous les ongles de la victime

Aucun témoin, pas de suspect : l’enquête s’annonce délicate. Le meurtrier de Margaret reste introuvable et ce dossier finit sur les étagères des affaires classées. Mais la vérité à un allié : le travail bien fait. En août 1963, les policiers ont méticuleusement ratissé la scène crime et conservé le moindre indice. Y compris sous les ongles de la victime.

Et la police scientifique évolue. En 1975, c’est la révolution ADN, en 1986, la naissance du concept d’empreintes génétiques. Depuis, la technologie n’a cessé de progresser, contribuant à résoudre des affaires non élucidées et à confondre les coupables. Aujourd’hui, la méthode de la généalogie génétique permet de démasquer des criminels, comme le confirme le cas Beck.

Après avoir rouvert ce cold case, les enquêteurs utilisent le matériel génétique prélevé sous les ongles de la victime et parviennent à isoler un ADN en 2007. Un pas en avant. Mais cet ADN est celui d’un inconnu. Douze ans plus tard, ce même profil est comparé à plus de 1 million d’échantillons ADN d’une base de données publique, alimentée avec l’accord de particuliers (consommateurs, tests d’ascendance, de paternité…)

Les investigations, menées avec l’aide d’un ancien procureur de Denver devenu employé d’une société privée de généalogie génétique, permettent d’établir des correspondances entre l’ADN inconnu et ceux de plusieurs personnes. Elles acceptent et les comparaisons livrent un nom : celui du meurtrier présumé de la jeune scoute tuée cinquante-sept ans plus tôt.

Le suspect disparu depuis 1976

La police découvre que James Raymond Taylor vivait à Edgewater en 1963. Il était marié et avait au moins un enfant. Rien ne semble le relier à la famille Beck ni au camp de scouts. Selon les enquêteurs, il a toutefois pu savoir que le ranch du comté de Jefferson accueillait des éclaireuses puisqu’il avait réparé des antennes dans ce secteur. Le souci, c’est que l’homme a disparu des radars. Sa famille l’a vu pour la dernière fois en… 1976 à Las Vegas, où il aurait été l’auteur d’une série d’infractions. Depuis, il s’est volatilisé.

Il y a quelques jours, le shérif Jeff Schrader a lu devant les médias un communiqué des trois sœurs de Margaret. « Peggy était une belle jeune fille qui aimait la vie. Elle aimait et protégeait sa famille, nous chérirons à jamais nos souvenirs d’elle », a rapporté encore le Denver Post. Le quotidien rappelle que la généalogie génétique a permis récemment de résoudre d’autres cold case dans le Colorado.

L’an dernier, cette méthode a identifié le meurtrier d’une jeune auto-stoppeuse, tuée en 1981. Cet homme est mort en 2012. Le meurtrier d’une étudiante, poignardée en 1980, a lui été arrêté. VOIR LES COMMENTAIRES



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