[Blog] Lentement, mais sûrement | Defimedia

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On apprend de nos erreurs….. on apprend de nos erreurs…. une « chanson » qu’on connaît depuis la maternelle….  Super.  Mais la vraie question reste « arrive-t-on vraiment à discerner nos erreurs ? »  Reconnaît-on si ceci ou cela est bon ou pas ?  Apprendre de quoi quand on ne sait pas quelle est l’erreur commise ?  Apprendre de quelque chose qu’on applique et dont on ignore le danger ?  

Normalement, les erreurs, on les reconnaît à travers les conséquences qu’elles ont sur les autres (et sur nous), et chaque jour, un bilan mortel devient un mort de trop.  Enfants ou personnes âgées, la maladie ne connaît pas l’âge de sa « proie » et quand elle attaque, elle est soit mortelle ou moins sanglante (laissant des séquelles physiques aussi bien que psychologiques).  Par conséquent, les plus chanceux en guérissent alors que les plus fragiles y laissent leur vie.  Ces jours-ci, il y a un mot que prononce pratiquement chaque mauricien au quotidien, « confinement ».  

Les gens ont appris à connaître la définition du mot, mais qu’en est-il de son implication ?  En Chine, les choses se sont lentement (mais sûrement) améliorées.  Cela a pris du temps, mais les choses progressent, positivement.  Cela dit, est-ce possible d’apprendre des erreurs des autres ?  Ou devrait-on uniquement apprendre des nôtres ?  Les Américains sont à genou devant cette « chose » invisible qu’ils n’arrivent pas à saisir, littéralement.  Les Européens eux se sentent perdus, démunis…. mais ils gardent espoir…. nous le gardons tous.  Les chercheurs américains, sud-africains, français et britanniques travaillent afin de comprendre et de détecter quels sont les gènes du corps humain qui stimulent la propagation de ce virus dans une personne.  Nous faisons partie des pays du tiers monde, des pays censés être victimes de leur vulnérabilité socio-économique.  Mais l’île Maurice s’en sort plutôt bien, heureusement jusque-là.

Dans ce contexte de crise sanitaire, face à cette pandémie de COVID-19, l’humanité devrait laisser la nature respirer, reprendre ses droits et se rééquilibrer. De l’autre côté, l’on s’unit dans la prière, et n’oublions pas que la prière n’a pas de religion. Elle vient du cœur – ne connaissant ni langue, ni ethnicité, ni race.  Si on reste humble, uni et confiant, si on accepte de reconnaître nos erreurs et d’en tirer des leçons, bientôt ce cauchemar deviendra une tragédie passée, un drame qu’on racontera à nos enfants et petits-enfants.  

Mais pour l’heure, la réalité est synonyme de confinement et c’est une question de survie.  Si d’un côté les États-Unis d’Amérique s’empressent d’ouvrir leur économie, d’autres pays comme l’Inde, avec plus d’un milliard d’habitants, étendent bienveillamment leur couvre-feu.  Chaque pays essaie, à sa façon, de protéger son talon d’Achille.  Plusieurs pays, connaissant déjà des ennuis comme la pauvreté, la maladie, la force des catastrophes naturelles, des périodes de guerre entre autres, se retrouvent encore plus vulnérables et dépourvus. 

Toutefois, l’heure n’est pas encore au bilan….on ne fait que tourner la page, mais le titre reste inchangé.  Alors, vivement la collaboration et la compréhension de tout un chacun afin de lutter ensemble contre cette pandémie.  Car si on veut changer de livre, il faudra que l’histoire se termine…..lentement mais sûrement.  Chaque chose a une fin et même si quelques-uns appréhendent le déconfinement alors que d’autres ont commencé à y prendre goût, la prochaine étape reste sérieusement la prudence.  Avec un nombre de victimes en baisse, l’île Maurice n’est toujours pas à l’abri d’une deuxième vague épidémique.  La reprise économique, sociale, éducative sera un challenge tendu car les gens connaissent maintenant la dangerosité de cette pandémie, mais nul ne peut prédire exactement la profondeur de ses traces après son passage.

Par : Mme Bibi Tabassoom Alladin

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