le gouvernement britannique se résout à publier un bilan plus réaliste

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Dans une maison de retraite, à Selston, en Angleterre, le 20 avril 2020.
Dans une maison de retraite, à Selston, en Angleterre, le 20 avril 2020. Frank Augstein / AP

La pression médiatique était trop forte : mercredi 29 avril, le gouvernement britannique a fini par accepter de rendre publics, en plus du nombre quotidien de morts du coronavirus dans les hôpitaux, les décès survenus dans les maisons de retraite et les « communautés » (personnes mortes chez elles). Et sans surprise, le triste bilan des morts de la pandémie au Royaume-Uni s’est encore alourdi : il est désormais de 26 097 décès, à comparer aux 21 678 décès cumulés de la veille, juste avant la révision statistique.

Ce bilan est probablement encore en dessous de la réalité. Les nouvelles statistiques britanniques ne prennent en effet en compte que des personnes décédées après avoir été testées positives au Covid-19. Or si le dispositif national de tests est en train de monter fortement en puissance (environ 80 000 tests par jour mercredi), il est resté très limité jusqu’à la semaine dernière (pas plus de 20 000 tests effectués par jour mi-avril).

Mardi, l’Office national des statistiques (ONS) a rendu publiques des statistiques hebdomadaires particulièrement éclairantes : entre début mars et le 17 avril, l’agence indépendante a recensé 27 015 morts « supplémentaires » (causés au non par le Covid-19) pour l’Angleterre et le Pays de Galles par rapport au nombre moyen de morts constaté durant cette même période sur les cinq dernières années.

Peu de tests dans les maisons de retraite

En ajoutant les décès en Irlande du Nord et en Ecosse, ce bilan des « morts supplémentaires » passe à 29 751 entre début mars et le 17 avril. Tous ces décès sont-ils attribuables au Covid-19 ? Probablement pas, mais on est en tout cas très loin des 14 500 décès cumulés du Covid-19 comptabilisés dans les hôpitaux par le gouvernement au 17 avril. « Sur environ un quart des certificats de décès, le coronavirus n’est pas mentionné, mais il est possible que ces morts soient liées à une difficulté d’accès aux soins », suggérait mercredi au micro de la BBC David Spiegelhalter, statisticien et professeur à Cambridge.

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Une grosse partie du différentiel proviendrait des morts survenues dans les maisons de retraite, où très peu de pensionnaires ont jusqu’à présent été testés. Toujours selon l’ONS, 7 316 morts avaient été constatées dans ces établissements durant la semaine achevée le 17 avril, contre une moyenne sur les cinq dernières années, pour cette semaine-là, de 2 154 décès, soit près de 5 000 morts supplémentaires.

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