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Le procès contre Guillaume Soro, l’ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne, pour « détournement et recel de fonds public » s’ouvrira ce mardi 28 avril devant le tribunal correctionnel d’Abidjan, en l’absence du concerné et de ses avocats. Ces derniers dénoncent « une tentative d’exécution politique ».
« L’unique objectif de cette audience précipitée vise à rendre inéligible M. Soro, dans le cadre d’un jugement prévu à être rendu en catimini, en violation de toutes règles de droit et de procédure, sans qu’il ne soit tenu compte des exigences sanitaires », estime le collectif d’avocats de Guillaume Soro.
La justice ivoirienne a décidé de maintenir cette audience malgré la décision prise par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP). Dans un arrêt publié le 22 avril, elle ordonne à l’État ivoirien de « surseoir à l’exécution du mandat d’arrêt émis contre Guillaume Kigbafori Soro ».
« C’est une position politique plus que juridique », estime un proche d’Alassane Ouattara. Selon nos informations, en plus de poursuivre les procédures contre Soro, l’État ivoirien pourrait se retirer du protocole de l’institution basée à Arusha en Tanzanie, comme l’a récemment fait le Bénin.
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