à l’heure du déconfinement, l’Allemagne divisée

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Le président du Bundestag, Wolfgang Schäuble, écoute la chancelière, Angela Merkel, donner un discours sur l’épidémie de Covid-19 au Bundestag (chambre basse du Parlement ), à Berlin, le 23 avril.
Le président du Bundestag, Wolfgang Schäuble, écoute la chancelière, Angela Merkel, donner un discours sur l’épidémie de Covid-19 au Bundestag (chambre basse du Parlement ), à Berlin, le 23 avril. TOBIAS SCHWARZ / AFP

Le retournement est spectaculaire. En l’espace de quelques jours, le climat qui régnait en Allemagne depuis le début de l’épidémie de Covid-19 s’est profondément altéré. Le temps n’est plus au consensus impressionnant qui suivit la mise en place, à la mi-mars, des mesures de confinement. Un mois et demi plus tard, alors que s’amorce le déconfinement du pays, les Allemands étalent de nouveau leurs divisions.

Deux camps s’opposent désormais très clairement. D’un côté, les partisans d’une levée rapide des restrictions en vigueur. Les « bons » chiffres de l’Allemagne – un peu plus de 6 000 morts, quand la France, l’Espagne et l’Italie dépassent les 20 000 – confortent leur position. Ces derniers jours, ils ont été de plus en plus nombreux à s’exprimer. A l’instar de l’écrivaine et juriste Juli Zeh, du virologue Alexander Kekulé et du maire écologiste de Tübingen, Boris Palmer, qui, dans une tribune au Spiegel, vendredi 24 avril, réclament la fin d’un confinement « conduisant à la ruine de notre vie sociale, culturelle et économique ».

Dans ce texte cosigné avec trois autres chercheurs, ces personnalités familières des médias allemands expliquent qu’il suffit de protéger drastiquement les groupes à risques, notamment avec des masques, afin de permettre au reste de la population de vivre de nouveau le plus normalement possible.

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Une autre figure, très respectée outre-Rhin, a rejoint ce camp : Wolfgang Schäuble. Dans un entretien au quotidien Tagesspiegel, dimanche 26 avril, le président du Bundestag se dit en désaccord avec l’idée selon laquelle « tout doit s’effacer devant la protection de la vie ». A ses yeux, le respect de la dignité humaine, principe « intangible » au regard de la Constitution allemande, « n’enlève rien au fait que nous devons mourir ». Une façon de dire que le déconfinement ne doit pas seulement être guidé par des objectifs sanitaires – le souci de sauver des vies – mais qu’il doit également prendre en compte d’autres critères, la santé économique du pays notamment.

Pas de précipitation

Ces points de vue sont loin de faire l’unanimité. L’Institut de santé publique Robert-Koch, qui publie chaque jour les chiffres de l’épidémie en Allemagne, est ainsi très opposé à tout assouplissement. Il existe un « danger fondamental » que le nombre des infections reparte à la hausse « si l’ensemble des mesures restrictives est supprimé de manière précoce », a affirmé Lars Schaade, le directeur adjoint de l’Institut Robert-Koch, le 21 avril.

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