Offensive de charme américaine au Groenland

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A Nuuk, au Groenland, en juillet 2016.
A Nuuk, au Groenland, en juillet 2016. Alister Doyle / REUTERS

Pandémie ou pas, le président américain n’est pas du genre à renoncer facilement à ses lubies, surtout lorsqu’elles se présentent sous la forme d’une épreuve de force avec Pékin. La preuve : en août 2019, Donald Trump avait proposé très sérieusement de racheter le Groenland au Danemark, qui avait poliment décliné, jugeant le projet « absurde ». Qu’à cela ne tienne : les Etats-Unis ont décidé de verser une généreuse aide financière à la province autonome de 56 000 habitants.

Les Danois ont découvert le pot aux roses, dans une longue tribune publiée le 20 avril, sur le site d’information politique Altinget, par la très controversée ambassadrice américaine à Copenhague, Carla Sands. Cette proche de Donald Trump évoque l’importance de voir l’Arctique et le Groenland se développer, mais à condition que « ce ne soit pas aux dépens de la sécurité et du développement durable ».

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Outre la remilitarisation à marche forcée effectuée par Moscou dans la région, l’ambassadrice mentionne les appétits de la Chine, impliquée dans plusieurs gros projets miniers au Groenland. Autant de menaces aux yeux des Etats-Unis, qui considèrent la province comme « un allié fidèle » et y ont d’ailleurs annoncé, en 2019, l’ouverture d’un consulat américain. Avec son soutien, Washington veut « aider le Groenland à atteindre son plein potentiel, ouvrir de nouveaux marchés, accroître le tourisme durable et fixer de nouveaux standards de développement dans la région ».

Une coquette somme

Le 23 avril, le gouvernement local a confirmé que les Etats-Unis lui avaient proposé la coquette somme de 83 millions de couronnes danoises (environ 11 millions d’euros), ce que la province s’est fait « une joie » d’accepter. Le 22 avril, Nuuk avait pris soin de rappeler que la collaboration avec Washington avait lieu « dans le cadre légal et contractuel applicable », sachant que la diplomatie et la défense sont du ressort exclusif de Copenhague.

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L’aide devrait être mise en place « principalement sous la forme de conseil et d’assistance fournis par des experts américains, ainsi que par le biais de programmes existants, dépendant du département d’Etat américain », a précisé le gouvernement groenlandais.

A Copenhague, les avis sont partagés. Prenant garde de ne pas enflammer les sentiments indépendantistes de la province, le ministre danois des affaires étrangères, le social-démocrate Jeppe Kofod, fait bonne figure : « Notre priorité est que l’intérêt américain croissant bénéficie à la population groenlandaise. »

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