Boris Johnson de retour, sa gestion de la crise sur la sellette

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Un officier de police à Downing Street, dimanche 26 avril, où le premier ministre britannique Boris Johnson est arrivé dans la soirée, après sa convalescence.
Un officier de police à Downing Street, dimanche 26 avril, où le premier ministre britannique Boris Johnson est arrivé dans la soirée, après sa convalescence. HENRY NICHOLLS / REUTERS

Boris Johnson piaffait d’impatience, ont fait savoir ses proches. En convalescence depuis quinze jours à Chequers − sa résidence secondaire officielle au nord-ouest de Londres −, après être tombé gravement malade du Covid-19 début avril, le premier ministre britannique est retourné à Downing Street, dimanche 26 avril. L’« optimiste en chef », comme le désigne le très conservateur hebdomadaire Spectator, va avoir besoin de toute son énergie pour tenter de redonner confiance dans un gouvernement qui accumule les critiques sur sa gestion de la pandémie.

Dernier faux pas en date : la présence, révélée par le Guardian, de Dominic Cummings, principal et controversé conseiller de M. Johnson, à au moins une réunion du Scientific Advisory Group for Emergencies (SAGE), le conseil scientifique censé produire des avis indépendants au gouvernement. Mais il y a aussi le triste bilan de plus de 20 000 morts du coronavirus (rien qu’à l’hôpital) atteint samedi 25 avril (20 732 décès dimanche), alors que Patrick Vallance, le conseiller scientifique en chef de Downing Street, affirmait, fin mars, que le pays s’en sortirait « bien » si ce pallier n’était pas franchi. Il y a encore cet objectif officiel de 100 000 tests par jours d’ici fin avril qui semble bien difficile à atteindre, sans compter l’absence d’une stratégie articulée de sortie du confinement alors que le pic de la pandémie dans le pays aurait été atteint autour du 10 avril.

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Downing Street doit enfin répondre des morts du Covid-19 parmi les personnels de santé. Le bilan est très lourd : 61 médecins et infirmiers et 15 soignants dans les maisons de retraite sont décédés de la maladie, assurait Helen Whately, ministre aux affaires sociales, en milieu de semaine dernière. A en croire le Daily Mail, tout comme le blog NursingNotes, tenu par des infirmiers, le bilan serait bien supérieur à 100 victimes. Il était de 119 le 22 avril, selon le Health Service Journal, un média en ligne spécialisé, et de 129 le 25 avril, selon NursingNotes.

Trois grands syndicats, UNISON, le Royal College of Nursing et le Royal College of Midwives, ont appelé à une minute de silence en hommage à ces personnes décédées, mardi 28 avril, à 11 heures du matin. Downing Street s’est empressé de s’y associer : « C’est une bonne idée, nous soutenons cette initiative », a fait savoir son porte-parole. Pas sûr que cette démonstration d’empathie sera suffisante : le décompte macabre chez les médecins, infirmiers, auxiliaires de soin ou brancardiers pose un sérieux problème politique au gouvernement et au parti conservateur.

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