En Iran, un peuple ravagé par l’épidémie, les mensonges et les sanctions reprend son activité

0
107

[ad_1]

An Iranian man is pilgriming Imam Reza shrine Which is closed as a precautionary measure due to the outbreak of the Coronavirus since 19 March 2020.
The shrine of Imam Reza (Haram Motahar-e Razavi) is located in the center of Mashhad; the city is the second largest city of Iran with more than 20 million Iranian and non-Iranian Shias visiting the shrine each year.

AHMAD HASANI/MIDDLE EAST IMAGES

Par

Publié aujourd’hui à 15h40, mis à jour à 15h48

Le Guide suprême Ali Khamenei voulait des rues pleines de monde pour la fête anniversaire de la fondation de la République islamique, le 11 février. Et une participation importante aux élections législatives du 21 février. Rien de cela n’est arrivé, mais les cas de Covid 19 se sont, eux, multipliés. Il est devenu impossible de nier l’évidence : le virus se propageait en Iran, appelé à devenir un de ses principaux foyers mondiaux dans les premières semaines de pandémie. Des officiels sont atteints, les uns après les autres. Le pouvoir minimise son impact, mais l’épidémie s’installe dans la vie des Iraniens, malgré les promesses du président Hassan Rohani qui avait d’abord assuré que la question serait réglée rapidement puis dénoncé un « complot ennemi ».

Téhéran, le 17 mars. La cité d’Ekbatan, à l’ouest de la ville, un soir de confinement.
Téhéran, le 17 mars. La cité d’Ekbatan, à l’ouest de la ville, un soir de confinement. ARMIN KARAMI/MIDDLE EATT IMAGES
Arak, le 17 mars. Une jeune femme et son frère lors de la Fête du feu, célébrée la veille du dernier mercredi de l’année du calendrier perse.
Arak, le 17 mars. Une jeune femme et son frère lors de la Fête du feu, célébrée la veille du dernier mercredi de l’année du calendrier perse. SINA YAGHOOBPOOR/MIDDLE EAST IMAGES
Siraz, le 1er mars. Les employés du ministère de la santé, de la ville et les pompiers organisent de larges actions de désinfection dans les rues, la nuit.
Siraz, le 1er mars. Les employés du ministère de la santé, de la ville et les pompiers organisent de larges actions de désinfection dans les rues, la nuit. MOHAMMADREZA DEHDARI/MIDDLE EAST IMAGES
A Téhéran, vue de lotissements confinés du nord de la ville, le 27 février.
A Téhéran, vue de lotissements confinés du nord de la ville, le 27 février. SOBHAN FARAJVAN/MIDDLE EAST IMAGES
A Téhéran, un militaire en combinaison de protection du Covid-19, le 25 mars.
A Téhéran, un militaire en combinaison de protection du Covid-19, le 25 mars. ARMIN KARAMI/MIDDLE EAST IMAGES
A Téhéran le 1er mars. Aux premiers jours de la crise, les cafés sont encore ouverts.
A Téhéran le 1er mars. Aux premiers jours de la crise, les cafés sont encore ouverts. AZAD AMIN/MIDDLE EAST IMAGES
Ispahan, le 27 février. Les touristes visitent le pont de la rivière Zayandeh Roud, malgré l’annonce des premières victimes du Covid-19.
Ispahan, le 27 février. Les touristes visitent le pont de la rivière Zayandeh Roud, malgré l’annonce des premières victimes du Covid-19. HOSSEIN DEHGHANIAN/MIDDLE EAST IMAGES
A Ispahan, le 27 février.
A Ispahan, le 27 février. HOSSEIN DEHGHANIAN /MIDDLE EAST IMAGES
Article réservé à nos abonnés Lire aussi Coronavirus : faute d’équipements, les médecins iraniens durement frappés

La confusion

Début mars, la confusion règne. Faut-il fermer les sanctuaires religieux ? Dans la cité sainte de Qom, épicentre de l’épidémie, le sanctuaire de Fatima Masoumeh accueille encore les pèlerins. Des membres du clergé, liés au pouvoir, résistent. Ils finiront par se plier aux demandes du gouvernement qui se trouve confronté à un autre dilemme. Imposer un confinement général permettrait de limiter l’ampleur de l’épidémie qui pèse déjà lourdement sur le système hospitalier, mais pourrait être fatal à une économie déjà exsangue, ravagée par les sanctions américaines. Les chiffres officiels sont largement contestés, même à l’intérieur du système, mais les soignants sont élevés au rang de héros. Les militaires annoncent qu’ils imposeront la quarantaine. Rien ne se passe. Des responsables, dans les provinces, demandent le confinement à l’échelle locale. On les rabroue.

Téhéran, le 5 mars. Les laboratoires de virologie organisent le rendu des résultats à l’extérieur de leurs établissements. Le 5 mars.
Téhéran, le 5 mars. Les laboratoires de virologie organisent le rendu des résultats à l’extérieur de leurs établissements. Le 5 mars. SOBHAN FARAJVAN/MIDDLE EAST IMAGES
Gorgan, le 1er mars. Dans le service dédié au traitement du Covid-19 à l’hôpital 5 Azar.
Gorgan, le 1er mars. Dans le service dédié au traitement du Covid-19 à l’hôpital 5 Azar. MOHAMMAD NESAEI/MIDDLE EAST IMAGES
A Gorgan, à l’hôpital 5 Azar, le 1er mars
A Gorgan, à l’hôpital 5 Azar, le 1er mars MOHAMMAD NESAEI/MIDDLE EAST IMAGES
(A gauche) A Shiraz, le stade a été transformé en hôpital pour malades du Covid-19, le 25 mars. (A droite) A Téhéran, un mausolé est désinfecté, le 6 mars.
(A gauche) A Shiraz, le stade a été transformé en hôpital pour malades du Covid-19, le 25 mars. (A droite) A Téhéran, un mausolé est désinfecté, le 6 mars. AMIN BERENJKAR/ SOBHAN FARAJVAN /MIDDLE EAST IMAGES
Shiraz, le 5 mars. Dans le bazar de Vakil, le principal de la ville, tous les commerces sont fermés.
Shiraz, le 5 mars. Dans le bazar de Vakil, le principal de la ville, tous les commerces sont fermés. MOHAMMADREZA DEHDARI/MIDDLE EAST IMAGES
Shiraz, le 17 mars. Les professeurs et élèves de l’institut islamique désinfectent les mosquées.
Shiraz, le 17 mars. Les professeurs et élèves de l’institut islamique désinfectent les mosquées. AMIN BERENJKAR/MIDDLE EAST IMAGES

Nouvel An

Quand arrive le Nouvel An iranien, le 20 mars, la population confrontée à une parole publique dévaluée et contradictoire ne respecte pas systématiquement les mesures de prévention. Les professionnels de santé et d’anciens ministres demandent au gouvernement de se résigner à imposer le confinement. Une semaine plus tard, on décide d’interdire les déplacements d’une ville à l’autre. De nombreux commerces ferment. Les mesures restrictives viennent enfin. Officiellement le nombre de décès est alors de 2 378. Le gouvernement mène une offensive diplomatique, accusant les sanctions américaines d’aggraver la crise sanitaire qui frappe le pays. Le Guide suprême évoque la thèse d’une création du virus par l’ennemi américain.

Machhad, le 7 avril. Les résidentes d’un même immeuble font de l’exercice sur le toit.
Machhad, le 7 avril. Les résidentes d’un même immeuble font de l’exercice sur le toit. FARNOOSH FARSHCHI/MIDDLE EAST IMAGES
Ispahan, le 17 avril. Un couple confectionne des paires de gants.
Ispahan, le 17 avril. Un couple confectionne des paires de gants. HOSSEIN DEHEGHANIAN/MIDDLE EAST IMAGES
A Ahvaz, Soraya prend soin de laver chacun des masques qu’elle a récupérés, le 8 avril.
A Ahvaz, Soraya prend soin de laver chacun des masques qu’elle a récupérés, le 8 avril. SEYED MADYAR SHOJAEIFAR/MIDDLE EAST IMAGES
Sari, le 26 mars. Un groupe de mollahs se porte volontaire pour mener les funérailles d’une victime du Covid-19.
Sari, le 26 mars. Un groupe de mollahs se porte volontaire pour mener les funérailles d’une victime du Covid-19. MOHAMMAD REZAEI/MIDDLE EAST IMAGES
A Sari, le 26 mars.
A Sari, le 26 mars. MOHAMMAD REZAEI/MIDDLE EAST IMAGES
A Sari, le 26 mars
A Sari, le 26 mars MOHAMMAD REZAEI/MIDDLE EAST IMAGES

Un président optimiste

Début avril, le président annonce la reprise des activités « à risque faible » pour le 11 avril. Le Parlement iranien, nouvellement élu, se réunit pour la première fois et rejette un projet de loi d’urgence prévoyant un confinement d’un mois à l’échelle de tout le pays. La vie doit reprendre. La situation économique de l’Iran le réclame. Le nombre de cas nouveaux diminue. Les magasins rouvrent dans les provinces puis, une dizaine de jours plus tard, dans la capitale.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi L’Iran met fin au confinement pour éviter l’effondrement économique

Les Iraniens peuvent à nouveau se déplacer dans le pays. Le président Rohani se félicite de la gestion de la crise par son gouvernement. Le 14 avril, un rapport du centre de recherche du parlement iranien suggère que le nombre de cas et de décès liés au Covid-19 pourrait être le double de celui reconnu officiellement. Les foules sont de retour dans les rues de Téhéran. On craint désormais pour la fin du mois, dans la capitale, une nouvelle vague.

A Téhéran, la tour Milad et la reprise du trafic sur les grandes artères, le 11 avril.
A Téhéran, la tour Milad et la reprise du trafic sur les grandes artères, le 11 avril. SOBHAN FARAJVAN/MIDDLE EAST IMAGES
Dans la capitale, les éboueurs n’ont pas cessé leur travail pendant la période critique de l’épidémie, comme ici, le 11 avril.
Dans la capitale, les éboueurs n’ont pas cessé leur travail pendant la période critique de l’épidémie, comme ici, le 11 avril. AZAD AMIN/MIDDLE EAST IMAGES
Téhéran, le 12 avril. Le commerce des livreurs prospère.
Téhéran, le 12 avril. Le commerce des livreurs prospère. AZAD AMIN/MIDDLE EAST IMAGES
Dans les rues de Téhéran, le 12 avril.
Dans les rues de Téhéran, le 12 avril. ARMIN KARAMI/MIDDLE EAST IMAGES
A Téhéran, un couple brave la quarantaine pour bavarder dans le parc Parvaz, dans le nord de la ville, le 16 avril.
A Téhéran, un couple brave la quarantaine pour bavarder dans le parc Parvaz, dans le nord de la ville, le 16 avril. AZAD AMIN/MIDDLE EAST IMAGES
A Téhéran, le grand bazar s’ouvre à nouveau aux commerçants et aux clients, le 18 avril.
A Téhéran, le grand bazar s’ouvre à nouveau aux commerçants et aux clients, le 18 avril. ARMIN KARAMI / MIDDLE EAST IMAGES
A Téhéran, le 13 avril, dans une échoppe ornée du portrait de Ghassem Soleimani, général tué en janvier en Irak.
A Téhéran, le 13 avril, dans une échoppe ornée du portrait de Ghassem Soleimani, général tué en janvier en Irak. ARMIN KARAMI/MIDDLE EAST IMAGES
A Darband, quartier populaire au pied de la montagne, au nord de la capitale, les restaurants et cafés attendent l’autorisation de rouvrir, le 11 avril.
A Darband, quartier populaire au pied de la montagne, au nord de la capitale, les restaurants et cafés attendent l’autorisation de rouvrir, le 11 avril. AZAD AMIN/MIDDLE EAST IMAGES
A Machhad, dans une mosquée à l’heure de la prière, le 11 avril.
A Machhad, dans une mosquée à l’heure de la prière, le 11 avril. SADEGH ZABBAH/MIDDLE EAST IMAGES
A Téhéran, sur les hauteurs de la ville, le 12 avril.
A Téhéran, sur les hauteurs de la ville, le 12 avril. ARMIN KARAMI/MIDDLE EAST IMAGES

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: