Aux Etats-Unis, les indiens navajo touchés de plein fouet par l’épidémie

0
110

[ad_1]

Dans une ferme utilisée comme base de quarantaine pour des familles navajo atteintes du Covid-19 à  Hogback, Shiprock (Nouveau-Mexique) le 7 avril.
Dans une ferme utilisée comme base de quarantaine pour des familles navajo atteintes du Covid-19 à  Hogback, Shiprock (Nouveau-Mexique) le 7 avril. ANDREW HAY / REUTERS

C’est l’un des endroits les plus isolés des Etats-Unis. Une vaste étendue aride, grande comme l’Irlande, à cheval sur trois Etats de l’Ouest américain : Utah, Nevada, Arizona. Malgré l’éloignement, la tribu navajo a été frappée de plein fouet par le coronavirus. Mi-avril, son président, Jonathan Nez, lui-même en quarantaine dans sa résidence de Window Rock (Arizona) après s’être trouvé en présence d’une personne contaminée, a appelé à la rescousse toutes les bonnes volontés.

Appel entendu. Mercredi 22 avril, sept médecins et quatorze infirmières de l’hôpital universitaire de San Francisco ont quitté la Californie pour aller aider leurs collègues navajo, débordés par une épidémie qui a touché 1 360 personnes sur un territoire de 156 000 habitants. C’est le troisième taux de contamination le plus élevé des Etats-Unis, derrière New York et le New Jersey. Sur la seule réserve navajo, quarante-neuf personnes sont mortes depuis début mars, soit plus que dans treize Etats du pays. San Francisco, ville quatre fois plus peuplée, a enregistré moitié moins de morts que la nation indienne des hauts plateaux du fleuve Colorado.

Lire aussi Le coronavirus dans le monde : près de 50 000 morts aux Etats-Unis, après l’une des pires journées

Le premier cas a été signalé le 17 mars. Trois jours plus tard, le président de la tribu a imposé un confinement général : il y avait alors quatorze cas confirmés. La contamination aurait démarré après un rassemblement à l’église évangélique de Chilchinbito, près de Kayenta (Arizona), le 7 mars, en présence de pasteurs venus de toutes les régions de la réserve. Selon le Navajo Times, l’un d’eux toussait en prononçant le sermon. Quelques jours plus tard, plusieurs participants ont été atteints de fièvre et de maux de gorge, mais leurs proches, qui ignoraient tout de l’épidémie, sont restés à leurs côtés, au risque de propager eux-mêmes le virus. Les malades sont soignés dans l’un des quatre hôpitaux de l’Indian Health Service (IHS), le service fédéral chargé de la santé des tribus, en vertu des traités conclus au XIXe siècle entre Washington et les nations indiennes.

Pas d’eau courante

L’épidémie a mis en lumière les problèmes chroniques de la réserve navajo, la plus étendue du pays, et l’une des plus sous-équipées, du fait de l’habitat dispersé. Un tiers des foyers n’ont pas l’eau courante, un facteur aggravant alors que la lutte contre l’épidémie exige de se laver régulièrement les mains. Quinze mille habitants n’ont pas l’électricité. La pénurie de logements et le mode de vie traditionnel, qui voit plusieurs générations sur la même terre, empêchent aussi la distanciation physique.

Il vous reste 55.39% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: