La police israélienne privée d’une partie de ses pouvoirs de surveillance des malades du Covid-19

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Une petite partie des importants pouvoirs de surveillance mis entre les mains des autorités israéliennes pour lutter contre la pandémie de Covid-19 vient de leur être retirée.

Depuis mercredi 22 avril au soir, la police ne peut plus utiliser les données téléphoniques pour s’assurer que les personnes malades du Covid-19 et auxquelles le confinement est imposé ne quittent pas leur domicile. Ce dispositif, mis en place en urgence à la mi-mars, permettait à la police de sélectionner au hasard 500 numéros de téléphone de personnes ayant reçu l’ordre de se confiner, afin de s’assurer qu’elles respectaient cette obligation. L’autorité israélienne de protection des données s’était opposée à la mesure, sans succès.

Face aux critiques du comité des affaires étrangères et de la défense de la Knesset, le gouvernement a décidé d’interrompre le procédé, le temps d’y répondre. Ce dernier a notamment peiné à fournir des données précises sur l’efficacité du dispositif, selon le quotidien israélien Haaretz. La police peut toujours rendre visite aux personnes dont le confinement est obligatoire.

Une intense surveillance demeure

Par ailleurs les autorités disposent toujours de très intrusifs pouvoirs de surveillance en matière de suivi de contact, cette technique qui consiste à identifier les personnes côtoyées par un malade pour les isoler préventivement et empêcher le virus de circuler. C’est le service de renseignement intérieur, le puissant Shin Beth, qui est chargé du dispositif, apportant dans le combat contre la pandémie des instruments habituellement réservés à la lutte contre le terrorisme.

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Défenseurs de la vie privée, et même professionnels de santé, ont vertement critiqué la méthode, dont la fiabilité est contestée. Selon les autorités, plus de 4 600 personnes à risque ont été isolées sur la base de cette technique de surveillance.

Israël se distingue ici de nombreux pays démocratiques, qui, pour numériser le suivi de contact, préfèrent tabler sur des applications mobiles reposant sur l’information et le consentement des utilisateurs. L’Autriche et la Norvège ont lancé il y a peu de telles applications, et la France y réfléchit. Un débat parlementaire doit avoir lieu mardi et mercredi sur le projet d’application du gouvernement, dénommé StopCovid.

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