La Banque mondiale redoute une baisse historique des transferts d’argent des migrants

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Devant un bureau de Western Union, à Beyrouth (Liban) le 23 avril.
Devant un bureau de Western Union, à Beyrouth (Liban) le 23 avril. MOHAMED AZAKIR / REUTERS

L’une des premières sources de financement des pays pauvres se tarit. Selon les calculs de la Banque mondiale, publiés mercredi 22 avril, les transferts d’argent de migrants vers leurs pays d’origine pourraient diminuer de 19,7 % en 2020, au risque d’aggraver la crise économique et sociale dans ces pays à bas revenus.

Le recul sera particulièrement marqué en Europe et en Asie centrale (– 27,5 %), en Afrique subsaharienne (– 23,1 %) et en Asie du Sud (– 22,1 %). Ils devraient tomber à 445 milliards de dollars en 2020 (410 milliards d’euros), mais continueront à dépasser le flux des investissements directs étrangers ou de l’aide publique au développement.

Plus exposés au chômage

Employés majoritairement dans des secteurs les plus frappés par la crise, comme la restauration, l’hôtellerie, les transports ou la vente au détail, les travailleurs de la diaspora sont les plus exposés au chômage ou à une perte de leurs revenus. Plusieurs études de la Banque mondiale montrent également qu’en situation de crise ils sont plus susceptibles de perdre leur emploi que la main-d’œuvre locale.

Souvent peu qualifiés, ils peuvent difficilement se tourner vers les secteurs qui s’en sortent mieux en cette période de confinement, à savoir la santé ou les technologies de l’information. A cela s’ajoute la chute des cours du pétrole qui aggrave la récession dans les pays du Golfe et pousse de nombreux migrants à regagner leurs pays d’origine.

L’argent envoyé par la diaspora représente ainsi près du tiers de l’économie haïtienne et népalaise

Les mesures de confinement compliquent aussi les transferts à cause de la fermeture de la plupart des opérateurs, comme Western Union, et de la suspension des liaisons aériennes qui ne permet plus de confier de l’argent à un proche rentrant au pays. « Des mesures rapides pour faciliter l’envoi et la réception de cet argent pourraient apporter une aide particulièrement bienvenue aux migrants et à leurs familles », explique Dilip Ratha, directeur de l’Alliance mondiale pour le savoir sur les migrations et le développement (Knomad) à la Banque mondiale. La survie de millions d’habitants dépend de ces transferts. L’argent envoyé par la diaspora représente ainsi près du tiers de l’économie haïtienne et népalaise. Il participe aux dépenses de santé ou d’éducation et permet de lutter contre la malnutrition ou le travail des enfants.

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D’où l’importance de leur venir en aide. « Dans les pays d’accueil, les migrants doivent bénéficier des mesures de protection sociale », insiste Michal Rutkowski, directeur chargé de l’emploi et de la protection sociale à la Banque mondiale. Dans la région de la Nouvelle-Galles-du-Sud, en Australie, la moitié des migrants ont ainsi perdu leur travail sans qu’aucun d’entre eux puisse bénéficier de l’aide de l’Etat.

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