Le nord de la Thaïlande noyé sous des nuages de pollution

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Victime du « smog » provoqué notamment par la culture sur brûlis, la ville de Chiang Maï, dans le nord de la Thaïlande, est désormais sur la liste des villes les plus polluées au monde.

Par Bruno Philip Publié aujourd’hui à 15h24, mis à jour à 15h24

Temps de Lecture 3 min.

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La ville de Chiang Maï, le 23 mars 2013, dont l’air est pollué par l’agriculture sur brûlis.
La ville de Chiang Maï, le 23 mars 2013, dont l’air est pollué par l’agriculture sur brûlis. NICOLAS ASFOURI / AFP

Après Bangkok, aux prises avec d’inquiétants pics de pollution depuis trois mois, l’attention se tourne désormais vers le nord de la Thaïlande : Chiang Maï, deuxième ville du pays, a été cataloguée la semaine du 11 mars sur le site de l’application Air Visual comme la ville la plus polluée du monde, devant Oulan Bator (Mongolie), Lahore (Pakistan) et Katmandou (Népal).

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Avec un indice de qualité de l’air de 234, considéré comme « très mauvais », la « rose du nord », dont la beauté est de plus en plus brouillée par le smog, dépasse épisodiquement d’autres villes asiatiques connues de longue date pour leur atmosphère étouffante, tels Pékin, New Delhi ou Dacca…

Les particules fines (PM2,5), les plus dangereuses pour la santé, s’élevaient durant cette période à 185 microgrammes par mètre cube, alors que l’Organisation mondiale de la santé recommande de ne pas dépasser une concentration de 25 microgrammes plus de trois jours par an. En Thaïlande, le seuil à ne pas dépasser est fixé à 50 microgrammes.

Mardi 19 mars, l’indice de qualité de l’air de Chiang Maï avait baissé, mais se maintenait tout de même à un niveau alarmant de 157.

L’arrêt des vols de Bangkok Airways

En début de semaine, la compagnie Bangkok Airways, qui assure des vols quotidiens sur le petit aéroport de la ville de Mae Hong Son, capitale provinciale adossée à la frontière birmane, a annoncé qu’elle interrompait ses vols jusqu’au 16 mars : la visibilité est si mauvaise qu’il serait dangereux de poser un avion sur cet aéroport entouré de montagnes.

Durant la saison sèche, le nord du royaume est confronté à l’agriculture sur brûlis.

Le phénomène n’est pas nouveau, mais ne cesse de s’amplifier. Chaque année, de février à avril, durant la saison sèche, le nord du royaume est confronté à l’agriculture sur brûlis que pratiquent depuis des lustres les ethnies minoritaires de ces confins du Laos et de la Birmanie. Les paysans font brûler les champs avant de les cultiver afin de les fertiliser, tout en assurant une rotation consistant à laisser les terres déjà cultivées au repos durant parfois plusieurs années. Puis de les brûler à nouveau.

La pollution et les fumées sont aussi causées par des facteurs multiples : à Chiang Maï, l’industrialisation de la vallée et l’explosion du trafic routier en ville se combinent, en hiver, à un taux d’humidité moins élevé que durant la mousson d’été, une absence de vents et, comme en ce moment, une hausse des températures à une époque où il fait normalement plus frais.

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