Un couple découvert des semaines après sa mort dans un chalet belge

Personne n’imaginait le drame qui s’était joué dans ce chalet de bois de Tessenderlo jusqu’à ce que des voisins, peu à peu inquiets, décident de contacter la police lundi. Les enquêteurs sont descendus sur place en soirée et ont découvert les corps sans vie d’un couple mais aussi des grenades. “En février, nous avons entendu une curieuse détonation”, se souviennent les voisins qui font désormais le lien avec le drame conjugal. 

Des mois que les habitants du coin n’avaient plus vu le moindre signe de vie dans et autour du chalet situé en bordure d’une réserve naturelle à Tessenderlo. Si personne n’a été alerté trop vite par ce calme, c’est que le couple qui y vivait se montrait peu. “Katja et Bart vivaient assez reclus. Nous avions peu de contact avec eux”, reconnaît Anja Verninnen, une voisine, dans Het Laatste Nieuws. “Mais les courriers ont commencé à s’amonceler dans leur boîte aux lettres. Et depuis peu, nous sentions une odeur étrange… Mon mari a fini par aller jeter un œil discrètement chez eux et a vu une porte ouverte. Nous n’avons pas osé entrer et avons contacté la police”. 

La police scientifique a été appelée en renfort après que les agents ont découvert deux corps sans vie dans l’habitation. “Un homme et une femme d’âge moyen. Vraisemblablement décédés depuis des mois”, a laconiquement déclaré hier Fons Verwimp, bourgmestre (sp.a) de Tessenderlo. 

L’identification formelle s’est révélée difficile à exécuter, mais tout indique qu’il s’agit bel et bien du couple qui vivait sur place. “Je ne les connaissais pas personnellement, mais ils étaient inscrits depuis de nombreuses années au registre communal de Tessenderlo. Jusqu’à ce lundi, personne n’avait signalé leur disparition. Cela en dit long sur l’isolement de certaines personnes”, résume le maïeur. 

“Ils étaient constamment à deux au chalet”

Le parquet explore plusieurs pistes dans cette sordide affaire. Le scénario privilégié par les enquêteurs est un meurtre suivi d’un suicide. L’homme aurait d’abord tué son épouse avant de se donner la mort. 

On en sait donc peu sur le contexte de ce geste désespéré, mais les enquêteurs ont confirmé avoir découvert des grenades sur place. On ne sait pas encore si l’auteur les a utilisées comme armes mortelles, mais le parquet reconnaît ne pas l’exclure.

Plusieurs éléments tendent en effet vers cette piste: “Bart était un ex-militaire, un paracommando”, explique la voisine du couple. “Peut-être a-t-il pu de cette manière mettre la main sur des grenades? Mais il ne travaillait plus depuis deux ans déjà. Katja avait emménagé ici il y a cinq ans environ. Elle était sans emploi, mais disposait d’une allocation d’invalidité. Ils étaient donc constamment à deux dans le chalet. Avec le recul, on se demande maintenant si la détonation entendue il y a quelque temps peut être liée à leur mort. On en avait encore parlé dans le groupe Whatsapp du voisinage, mi-février. Plusieurs familles avaient entendu un bruit assourdissant. Mais personne ne pensait alors qu’une telle chose avait pu se produire chez Katja et Bart”, résume-t-elle.

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