A Ostende, le projet d’un pass pour restreindre l’accès à la plage fait polémique

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Sur une plage de Heist, en Flandre occidentale, le 20 avril.
Sur une plage de Heist, en Flandre occidentale, le 20 avril. Virginia Mayo / AP

S’ils étaient, à l’instar d’autres Européens, contraints de passer leurs vacances d’été dans leur propre pays, les Belges trouveraient-ils une petite place sur la « Vlaamse kust », le littoral côtier flamand, entre les frontières française et néerlandaise ? Et comment, en cas de probable affluence, faire respecter les mesures de distanciation sociale qui seront, sans doute, toujours en application en juillet et août pour éviter la transmission du coronavirus ?

Le bourgmestre (maire) d’Ostende – ville qui fut l’un des foyers du surréalisme belge – a avancé récemment une solution qui, déjà, fait beaucoup parler d’elle : Bart Tommelein aimerait réserver sa plage aux habitants (et contribuables) de sa ville, aux clients des hôtels et aux détenteurs d’une résidence secondaire. Tous bénéficieraient d’un « pass », une autorisation spéciale. Quant aux nombreux « touristes d’un jour », qui songeraient à se ruer en masse sur le sable au premier rayon de soleil, « nous ne pourrons pas les recevoir tous », prévient l’élu, membre du parti libéral Open VLD.

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Lors d’une réunion qu’il a tenue avec ses collègues des autres cités balnéaires, vendredi 17 avril, l’idée du bourgmestre a reçu un accueil mitigé. Deux villes côtières approuveraient son plan, sept s’y opposeraient. « Je savais que le Covid-19 attaquait les poumons, pas la tête », a ironisé Jean-Marie Dedecker, bourgmestre de Middelkerke, ancien dirigeant d’un parti populiste. Il propose, lui, des zones gratuites et surveillées, capables d’accueillir 65 000 personnes, en respectant les distances nécessaires.

L’espoir de « solutions intelligentes »

Le comte Léopold Lippens, son homologue à Knokke-le-Zoute, estime également qu’il faudra accepter « tout le monde ou personne ». Au pouvoir depuis quarante ans, cet élu qui s’est illustré récemment en décrétant, bien avant le gouvernement, le confinement total de sa ville afin d’endiguer la pandémie, effectue ainsi un fameux revirement : soucieux de préserver le standing de Knokke, il avait fustigé naguère « le touriste frigo box », à savoir, à ses yeux, le plouc venu à la plage avec sa glacière portable et ne rapportant rien à la municipalité.

En définitive, seuls quelques épidémiologistes, surtout soucieux d’éviter une deuxième vague de contaminations durant l’été, approuvent la tentative de M. Tommelein, qui dit rechercher une manière « organisée et structurée » de limiter les flux de touristes. Des juristes, en revanche, s’indignent que l’on puisse tenter de faire respecter l’ordre public sur la base de la fiscalité ou de la propriété. En 2015, M. Tommelein avait imaginé un site Internet pouvant recueillir les dénonciations de fraudes aux allocations sociales et familiales.

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Dans des interviews qu’elle a livrées récemment, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a dit espérer que « des solutions intelligentes », impliquant tous les acteurs de la chaîne du tourisme, pourraient intervenir afin de « permettre à tous de partis en vacances ». Interrogé lundi, son porte-parole n’a apparemment pas inclus la proposition d’Ostende dans la catégorie « solutions intelligentes ». « Je n’ai pas les détails, nous devons regarder cela de plus près », éludait-il.

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