en Australie, les autorités embarrassées par un navire de croisière et ses passagers contaminés

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Des policiers australiens en tenue de protection se préparent à monter à bord du navire de croisière « Ruby-Princess » à Wollongong, en Nouvelle-Galles du Sud, le 8 avril.
Des policiers australiens en tenue de protection se préparent à monter à bord du navire de croisière « Ruby-Princess » à Wollongong, en Nouvelle-Galles du Sud, le 8 avril. Nathan Patterson / AP

« J’ai fixé une limite et je veux que ce bateau soit parti d’ici dimanche », lançait, jeudi 16 avril, Michael Fuller, le chef de la police de Nouvelle-Galles du Sud, devant les médias australiens. Dimanche 19, le Ruby-Princess mouillait toujours dans le port industriel de Wollongong, au sud de Sydney, comme un énième pied de nez aux autorités locales qui désespèrent de le voir disparaître derrière la ligne d’horizon. Depuis un mois, ce bateau de croisière, dont la dramatique histoire rebondit quotidiennement à la « une » de la presse, incarne le principal loupé de l’Australie dans sa lutte contre le coronavirus.

Tout commence le 19 mars, alors que le pays ne compte encore que 559 cas de Covid-19. Au milieu de la nuit, les 2 647 passagers de ce luxueux paquebot, de retour de Nouvelle-Zélande, débarquent dans le port central de Sydney. Après avoir reçu pour consigne, à l’instar de toute personne arrivant de l’étranger, de s’auto-isoler pendant quatorze jours, ils se dispersent, sans plus de précaution, dans la plus grande ville d’Australie. Ils ne sont pas particulièrement inquiets. Aucun cas suspect n’a été signalé sur le navire.

« Campagne de tests »

Ce qu’ils ignorent, c’est que les autorités sanitaires de Nouvelles-Galles du Sud s’apprêtent à analyser les prélèvements effectués par le médecin de bord sur une douzaine de croisiéristes présentant des symptômes grippaux et négatifs aux virus influenza. Les résultats tombent le lendemain. Quatre échantillons sont positifs au Covid-19. Un électrochoc pour les voyageurs et pour tout un pays, abasourdi par la nouvelle.

Comment les responsables locaux ont-ils pu laisser débarquer ces passagers sans attendre les résultats des tests ? Combien de personnes contaminées se sont-elles promenées dans les rues de Sydney avant de monter dans un taxi, un train, voire un avion long-courrier ? Le ministère de la santé de l’Etat se lance immédiatement à la recherche des croisiéristes, mais ne peut empêcher le désastre annoncé. Un mois plus tard, le 19 avril, un bilan provisoire fait état, parmi eux, de plus de 600 malades et de 21 morts. Le Ruby-Princess est donc responsable de 10 % des 6 586 cas australiens et le problème pourrait encore s’aggraver. Sur le paquebot, quelque 200 membres d’équipage parmi les 1 056 au total sont également atteints par le coronavirus.

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Pour les responsables de l’Etat, l’équation devient encore un peu plus complexe à résoudre. Laisser l’équipage à bord du navire, c’est prendre le risque que le virus continue à se propager. L’autoriser à descendre, c’est prendre celui d’engorger les hôpitaux locaux. En même temps, difficile de repousser le bateau vers le large. « De toute façon, le capitaine peut, en vertu des conventions maritimes internationales, déclarer son navire en détresse, ce qui obligerait l’Australie à lui porter secours », explique Tim Stephens, professeur de droit international à l’université de Sydney.

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