l’asile en suspens, les flux migratoires à l’arrêt

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Des migrants sur le pont d’un bateau des gardes-côtes espagnols, à Arguineguin sur l’île de Gran Canaria, le 16 avril.
Des migrants sur le pont d’un bateau des gardes-côtes espagnols, à Arguineguin sur l’île de Gran Canaria, le 16 avril. BORJA SUAREZ / REUTERS

L’Europe forteresse. Certains en ont rêvé, le Covid-19 est en passe de la réaliser. Tandis que toutes les frontières de l’espace Schengen ont été fermées, que de nombreux pays membres ont rétabli les contrôles aux frontières intérieures et qu’ailleurs dans le monde, les Etats multiplient des mesures similaires, les flux migratoires ont subi un coup d’arrêt. L’agence européenne de garde-frontières Frontex a détecté, en mars, 4 500 franchissements illégaux des frontières de l’Union européenne (UE), soit moitié moins qu’en février. « C’est inhabituel, car normalement, à mesure que le climat s’améliore, les franchissements augmentent », souligne Chris Borowski, un porte-parole de Frontex.

La baisse la plus importante est observée en Méditerranée centrale, avec 200 personnes arrivées de façon irrégulière en mars, soit une chute de 90 %. Cette tendance pourrait s’accentuer, a fortiori dans un contexte où la présence de bateaux de secours en mer s’est raréfiée et où l’Italie, le 7 avril, puis Malte, le 9 avril, ont officiellement déclaré que leurs ports étaient fermés en raison de l’épidémie. Deux embarcations de migrants sont toutefois parvenues à rejoindre l’Italie depuis, tandis que les passagers d’une autre, secourus par l’ONG Sea-Eye, devaient être transférés vendredi 17 avril, après dix jours d’attente, pour y être placés en quarantaine. Une quatrième embarcation, secourue dans la zone de secours maltaise par une ONG espagnole, n’avait pas obtenu vendredi d’autorisation de débarquer. Une cinquième, repérée dans la même zone, a été interceptée plusieurs jours après par un navire marchand, et ses occupants ont été ramenés en Libye. Au moins cinq d’entre eux étaient décédés, sept sont portés disparus. Les survivants ont été placés en détention.

« Les Etats doivent protéger la santé publique et sont légitimes à contrôler les frontières, mais il y a aussi des obligations internationales, et notamment celle de permettre aux personnes qui fuient la guerre et la persécution de demander l’asile, rappelle la porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés en France, Céline Schmitt. Le principe de non-refoulement doit être respecté et l’impératif de sauver des vies ne doit pas être mis de côté. Des solutions existent, comme des dépistages et des placements en quarantaine lors de l’arrivée sur le territoire. »

Une mission européenne humanitaire en Libye

Mardi 14 avril, le ministre maltais des affaires étrangères a demandé le lancement de toute urgence d’une mission européenne humanitaire en Libye pour inciter les migrants à rester dans le pays et « éviter qu’une tragédie humaine ne se déroule en Méditerranée ».

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