le récit de la contamination du porte-avions « Charles-de-Gaulle »

0
111

[ad_1]

Le porte-avions Charles-de-Gaulle au port de Toulon (Var), le 12 avril. Image fournie par la Marine nationale.
Le porte-avions Charles-de-Gaulle au port de Toulon (Var), le 12 avril. Image fournie par la Marine nationale. BENOIT EMILE / MARINE NATIONALE VIA AFP

Une contamination massive, le navire emblématique de l’armée française, à l’arrêt. Le Covid-19 a atteint 54 % des équipages du porte-avions Charles-de-Gaulle et de ses bateaux d’escorte. Après des jours marqués par une communication indigente du ministère des armées, l’ampleur de la crise a été confirmée, vendredi 17 avril. A cette date, parmi les 2 010 marins du groupe aéronaval testés depuis le 8 avril dans une campagne sans précédent, 1 081 cas positifs au coronavirus étaient identifiés. Sur le seul porte-avions, 500 des 1 760 marins ont présenté des symptômes, 24 militaires sont hospitalisés, 8 sous oxygénothérapie, 1 en réanimation.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Coronavirus : comment les marins du porte-avions « Charles-de-Gaulle » ont été contaminés

L’heure est grave, car la France n’a provisoirement plus d’équipage pour son navire amiral, qui est considéré comme l’outil politique de la puissance nationale, dans la main du président, avec toute la pression que cela suppose pour ceux qui le servent. Le Charles-de-Gaulle arme la dissuasion nucléaire avec les missiles des Rafale de l’aéronavale. La France est seule, avec les Etats-Unis, à disposer d’une armada de ce niveau.

Retour de mission avec dix jours d’avance

Mais en cette fin de mission, 70 % des officiers de l’état-major principal du Charles-de-Gaulle sont atteints. A Toulon, le 13 avril, les amiraux ont lâché leurs dossiers pour se concentrer sur l’arrivée à quai mouvementée du bateau. Car c’est la ministre, Florence Parly, qui a ordonné son retour de mission avec dix jours d’avance sur le calendrier prévu. « Dans la journée du 7 avril, j’ai été, pour la première fois, informée par la marine de la présence de plusieurs cas symptomatiques à bord : précisément 36 », a assuré Florence Parly vendredi devant la commission de la défense de l’Assemblée nationale. Confirmant les informations du Monde, selon lesquelles les états-majors avaient jusque-là assumé la poursuite de la mission en minimisant le risque sanitaire, Mme Parly a précisé : « J’ai pris des décisions immédiates et radicales. » Bien conseillé sans doute, le chef de son cabinet militaire, l’amiral Pierre Vandier, a lui-même commandé le porte-avions.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi 668 marins du « Charles de Gaulle » positifs au Covid-19 : les opérations militaires rattrapées par le coronavirus

Le groupe aéronaval avait quitté son porte d’attache le 21 janvier. Un évènement dûment médiatisé : il reprenait enfin les opérations, après le long arrêt technique de 2018, une rénovation titanesque de plus d’un milliard d’euros. La marine nationale devait montrer qu’elle allait « contribuer à l’opération “Chammal” en Méditerranée orientale, dans le cadre de la coalition internationale contre Daech ». Au programme ensuite, « plusieurs exercices multinationaux, et la protection des approches maritimes européennes en Atlantique et en Mer du nord ». Jusqu’au 11 mars, date à laquelle plus aucun contact n’a été autorisé entre les équipages des bâtiments cheminant avec le porte-avions, les occasions n’ont donc pas manqué de côtoyer le coronavirus, qui avançait alors masqué : vols en binômes avec des pilotes israéliens mi-février, escale à Limassol à Chypre assortie de visites d’autorités à bord du 21 au 25 février, échanges avec des équipages américains le 3 mars…

Il vous reste 68.11% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: