en un mois à peine, 22 millions d’Américains se sont inscrits au chômage

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Un automobiliste vient retirer une demande d’inscription au chômage, dans la ville de Floride d’Hialeah, le 8 avril.
Un automobiliste vient retirer une demande d’inscription au chômage, dans la ville de Floride d’Hialeah, le 8 avril. JOE RAEDLE / AFP

L’économie américaine continue de tomber comme une pierre. Pour la semaine achevée le 11 avril, 5,245 millions de personnes se sont inscrites au chômage aux Etats-Unis. En quatre semaines, 22 millions d’Américains ont perdu leur emploi dans un pays où la population active est de 165 millions. Le taux de chômage n’est pas connu, mais devrait s’envoler de 3,5 % avant crise à près de 17 %. Le Fonds monétaire international (FMI) prévoit pour 2020 une récession de 5,9 % (moins sévère que celle de 7,5 % attendue dans la zone euro) avant un rebond de 4,7 % en 2021.

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La crise concerne l’offre et la demande, comme l’ont confirmé les premiers indices publiés mercredi 15 avril. Usines fermées, chaînes de valeurs interrompues : la production industrielle américaine a connu, en mars, son plus fort recul depuis 1946, avec une baisse de 5,4 %. Côté consommation, la situation est, elle aussi, pire qu’attendu avec un recul des ventes de détail de 8,7 %. Du jamais-vu depuis la création de la statistique au début des années 1990. Si les Américains se sont rués dans les épiceries et drogueries pour faire des réserves de produits de première nécessité, ils ont déserté les bars et les restaurants (un quart de chiffre d’affaires en moins), les magasins d’habillement (ventes divisées par deux), les concessionnaires automobiles (moins 25 %) et restent confinés.

Des fonds engloutis en quelques jours

Le gouvernement fédéral et les Etats ont paré au plus pressé. Douze millions d’Américains ont touché le chômage la semaine dernière. Ceux qui ont perdu leur emploi ont droit à une indemnisation fédérale de 600 dollars maximum (550 euros environ) par semaine pendant près de neuf mois. Cette somme s’ajoute aux indemnités versées par les Etats, qui peuvent atteindre 500 dollars. Les 150 millions d’Américains gagnant moins de 75 000 dollars (69 200 euros) par an ont commencé à recevoir du Trésor une aide individuelle de 1 200 dollars (plus 500 dollars par enfant). La procédure aurait été retardée de quelques jours parce que Donald Trump a exigé que son nom figure en paraphe en bas des chèques.

Les fonds mis à disposition des entreprises par le Congrès ont été engloutis en quelques jours. Plus de 1,4 million de PME ont obtenu le feu vert de l’administration pour recevoir 350 milliards de dollars de prêts, non remboursables s’ils sont destinés à payer les salariés. Le Congrès réfléchit à ouvrir une nouvelle enveloppe de 250 milliards supplémentaires. Les grandes compagnies les plus menacées ont été renflouées en urgence, telles les compagnies aériennes qui devraient recevoir quelque 25 milliards de dollars de subvention, remboursables à hauteur de 30 % seulement. La restructuration de l’industrie pétrolière texane, en déconfiture avant l’épidémie, s’annonce des plus violentes.

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