La Bulgarie et la Croatie désormais désireuses de rejoindre au plus vite l’euro

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Boïko Borissov à Bruxelles, en février 2020.
Boïko Borissov à Bruxelles, en février 2020. ARIS OIKONOMOU / AFP

La zone euro connaît un regain d’attractivité et, à l’évidence, il est dû à la mobilisation générale des institutions européennes pour aider les pays membres à contrer les effets de la pandémie de Covid-19. Deux pays, la Bulgarie et la Croatie, manifestent, en tout cas, de l’empressement pour rejoindre la monnaie unique européenne.

A Sofia, le premier ministre conservateur Boïko Borissov hésitait, confiait-il en février, à rejoindre le Mécanisme de taux de change européen (MCE II, ou ERM II selon l’acronyme anglais), passage obligé − pendant deux ans − pour les pays candidats. Ce système vise notamment à faire converger les économies et à gommer les distorsions liées au taux de change.

« Irréaliste » ?

La Bulgarie applique une politique unilatérale de taux de change fixe avec l’euro mais elle rechignait encore à adhérer à toutes les règles concernant la politique de taux d’intérêt, la convergence économique et l’inflation, les déficits publics, ou encore l’indépendance de la banque centrale. Le directeur de cette dernière, Dimitar Radev, estimait d’ailleurs lui aussi, il y a quelques semaines, que l’idée de voir son pays progresser rapidement vers l’adhésion à l’euro était « irréaliste », même si, disait-il, la Bulgarie avait tout à gagner à s’y préparer. Mais pas avant 2021, jugeait M. Radev. M. Borissov, lui, avoue désormais « l’erreur » qu’il aurait commise en raison, affirme-t-il, des réticences qu’il croyait percevoir chez ses concitoyens. Une partie de ceux-ci redoute effectivement que l’introduction de l’euro entraîne une flambée des prix.

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La question de l’adhésion de la Bulgarie à l’euro est vraiment posée depuis 2018. Le pays a ratifié le traité d’adhésion à l’UE sans option de retrait mais la date de son ralliement à la monnaie unique n’a toutefois jamais été fixée. Le premier ministre se dit désormais prêt à franchir le pas et à rejoindre simultanément, comme le prévoient les règles en vigueur, le MCE II et l’Union bancaire. Les autorités viennent d’ailleurs de recapitaliser deux banques afin de faciliter cette démarche.

Revirement

La crise sanitaire et ses conséquences ont visiblement été l’élément qui explique le revirement de M. Borissov : la Banque centrale européenne et la Banque européenne d’investissement pourront intervenir massivement en faveur des pays de la zone euro tandis que la Bulgarie a, elle, dû emprunter, en urgence, 5 milliards pour affronter la pandémie. Selon Sofia, le produit intérieur brut du pays devrait chuter de 3 % cette année, tandis que le déficit public augmenterait de 3 %.

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La Croatie, dernier pays à avoir intégré l’Union européenne (en 2013), n’avait, elle, pas d’hésitation quant à son adhésion à la monnaie unique mais elle entend désormais accélérer. La banque centrale a dit tout récemment son espoir que le pays soit « un candidat extrêmement sérieux » à l’entrée dans le MCE II, même si la situation de l’emploi et du produit intérieur risquent, là aussi, de se détériorer sous l’effet de la crise du coronavirus.

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