Des projets d’attentats contre des installations militaires américaines déjoués en Allemagne

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Des projets d’attentats visant des installations militaires américaines ont été déjoués par les autorités allemandes, qui ont arrêté mercredi 15 avril cinq Tadjiks soupçonnés d’avoir voulu commettre ces attaques au nom de l’organisation Etat islamique (EI).

Les suspects, dont quatre ont été interpellés dans le Land (Etat régional) de Rhénanie du Nord-Westphalie, dans l’ouest du pays, prévoyaient également « des attaques meurtrières » contre des personnes, parmi lesquelles une voix critique de l’islam qu’ils avaient commencée à espionner, a annoncé le Parquet fédéral, compétent en matière d’affaires de terrorisme.

Des perquisitions ont été menées dans plusieurs villes de la région, dont la grande ville d’Essen. L’un des cinq hommes, Ravsan B., avait été arrêté il y a plus d’un an et se trouve depuis le 15 mars 2019 en détention préventive. Les autres, Azizjon B., Muhammadali G., Farhodshoh K. et Sunatullokh K., doivent être présentés dans la journée à un juge de la détention.

Des contacts avec « deux hauts responsables de l’EI »

Pour préparer la mise en œuvre de leurs projets, ils étaient « en contact avec deux hauts responsables de l’EI en Syrie et en Afghanistan » qui leur fournissaient des instructions, selon la même source. Les cinq Tadjiks ont effectué des repérages des « installations de l’armée de l’air américaine en Allemagne », précise le parquet.

Ils sont « fortement soupçonnés » d’avoir rejoint en janvier 2019 le groupe EI et fondé « une cellule en Allemagne ». Ils avaient pour dessein initial de se rendre au Tadjikistan pour prendre part à des combats contre le gouvernement « dans le cadre du Djihad armé », selon le parquet. Après avoir abandonné ce projet, ils se sont notamment concentrés sur des cibles militaires américaines en Allemagne.

La cellule avait déjà acquis des « armes lourdes » et des munitions, ainsi que certains composants pour fabriquer des explosifs, commandés sur Internet. Ils avaient également récolté de l’argent en Allemagne, transféré ensuite à l’organisation via la Turquie.

Le premier suspect arrêté, Ravsan B., avait en outre accepté de commettre un meurtre commandité en Albanie afin de récolter 40 000 dollars (36 800 euros). Bien qu’il se soit rendu là-bas avec un autre suspect, le projet avait finalement échoué et les deux hommes étaient rentrés en Allemagne.

11 000 islamistes radicaux dans le pays

Les autorités allemandes sont sur le qui-vive concernant la menace islamiste pesant sur le pays, particulièrement depuis un attentat au camion-bélier revendiqué par le groupe Etat islamique qui avait fait 12 morts en décembre 2016 à Berlin. Cette attaque djihadiste est la plus meurtrière jamais commise sur le sol allemand.

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Les services de sécurité allemands estiment à environ 11 000 le nombre d’islamistes radicaux dans le pays, dont 680 sont considérés comme particulièrement dangereux et capables de recourir à la violence. Depuis décembre 2016, les autorités ont déjoué neuf tentatives d’attentat de ce type, selon des chiffres de l’Office fédéral de police criminelle.

Outre l’attaque au camion-bélier sur le marché de Noël de la capitale, l’EI a revendiqué en 2016 un meurtre au couteau à Hambourg, un attentat à la bombe à Ansbach qui avait fait 15 blessés et tué l’assaillant, ainsi qu’une attaque à la hache dans un train en Bavière (cinq blessés) dont l’auteur a été abattu par la police.

Plus récemment, en novembre, la police avait arrêté trois hommes à Offenbach, près de la capitale financière Francfort, soupçonnés de préparer un attentat à la bombe au nom du groupe EI. Certains des attentats ou tentatives ont été commis par des demandeurs d’asile (un Tunisien, un Syrien et un Afghan) arrivés en Allemagne à la faveur de la crise migratoire de 2015.

Le Monde avec AFP

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