Passe d’armes entre Ankara et Canberra dans le sillage de l’attentat de Christchurch

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Le premier ministre australien a vivement condamné, mercredi, des propos tenus quelques jours plus tôt par le président turc au sujet de l’attaque dans des mosquées en Nouvelle-Zélande.

Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 06h08

Temps de Lecture 2 min.

Les proches des victimes de l’attentat de Christchurch arrivent au cimetière Memorial Park, le 20 mars.
Les proches des victimes de l’attentat de Christchurch arrivent au cimetière Memorial Park, le 20 mars. JORGE SILVA / REUTERS

Le premier ministre australien Scott Morrison a dénoncé, mercredi 20 mars, des propos « irréfléchis », « ignobles » et « offensants » tenus par le président turc Recep Tayyip Erdogan au sujet de l’attentat d’un extrémiste australien dans des mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande. M. Morrison a averti que « toutes les options sont sur la table » en ce qui concerne les relations entre Canberra et Ankara.

M. Erdogan avait déclaré, lundi, que l’attentat s’inscrivait dans le cadre d’une attaque contre l’islam et la Turquie. « Ce n’est pas un acte isolé, c’est quelque chose d’organisé », avait-il alors affirmé lors d’un discours de campagne, deux semaines avant des élections locales. « Ils sont en train de nous tester avec le message qu’ils nous envoient depuis la Nouvelle-Zélande, à 16 500 kilomètres d’ici. »

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Le président turc avait en particulier lancé que les Australiens qui seraient hostiles à l’islam subiraient le même sort que les soldats tués par les forces ottomanes lors de la bataille de Gallipoli, pendant la première guerre mondiale. Dans une référence à la présence pendant ce conflit de contingents australiens et néo-zélandais, il avait lancé : « Il y a un siècle, vos aïeuls sont repartis à pied ou dans des cercueils. Si votre intention est la même que la leur, nous vous attendons. »

La bataille de Gallipoli, également appelée bataille des Dardanelles, a opposé pendant neuf mois en 1915 et 1916 les forces de l’Empire ottoman à celles du Royaume-Uni, de la France et de leurs alliés. Elle a fait des dizaines de milliers de morts dans les deux camps et s’est terminée par une victoire des Ottomans.

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Décider d’autres mesures

« Des propos ont été tenus par le président turc Erdogan que je considère extrêmement offensants pour les Australiens et extrêmement irréfléchis dans l’environnement très sensible dans lequel nous sommes », a donc réagi M. Morrison.

Le premier ministre a notamment qualifié d’« ignobles » des commentaires faits par l’homme fort d’Ankara sur les réactions de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande après l’attentat de Christchurch, où un suprémaciste blanc australien a tué 50 fidèles dans deux mosquées.

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M. Morrison a fait sa déclaration après avoir convoqué l’ambassadeur de Turquie et avoir rejeté les « excuses » qui avaient été présentées. « J’attends, et j’ai demandé, que ces propos soient clarifiés, soient retirés », a-t-il déclaré.

« J’attendrai de voir ce que sera la réaction du gouvernement turc avant de décider d’autres mesures. »

Il a appelé les Australiens qui se rendraient en Turquie à la prudence et a précisé que Canberra était en train de réexaminer ses conseils aux voyageurs dans ce pays.

Les déclarations de M. Erdogan ont également suscité la colère de la Nouvelle-Zélande. Dès lundi, le vice-premier ministre Winston Peters a protesté contre l’utilisation politique par le président turc du massacre de Christchurch. Cette utilisation est « totalement injuste » et « menace l’avenir et la sécurité du peuple néo-zélandais et de nos citoyens à l’étranger », a-t-il déclaré. M. Peters a annoncé mardi qu’il se rendrait en Turquie cette semaine à la demande d’Ankara pour assister à une réunion spéciale de l’Organisation de la coopération islamique (OCI).

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