La Corée du Nord peaufine ses missiles, sans franchir la ligne rouge

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Alors que le monde est tout à la lutte contre la pandémie de Covid-19, la Corée du Nord procède à des essais de missiles à un rythme effréné. La dernière salve a été tirée mardi 14 avril à l’aube, à la veille de l’anniversaire du fondateur du régime Kim Il-sung et des élections législatives en Corée du Sud. Les missiles de croisière de courte portée ont parcouru 150 kilomètres. Alors que les rumeurs sur les cas de contamination de Covid-19 courent dans son pays, le dirigeant Kim Jong-un envoie le message que la République populaire démocratique de Corée (RPDC) ne s’en trouve nullement affaiblie d’un point de vue militaire.

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Pyongyang avait déjà procédé à neuf tirs sur le seul mois de mars, et à une trentaine depuis qu’ont repris les tirs en mai 2019, trois mois après l’échec du sommet de Hanoï entre Kim Jong-un et le président américain, Donald Trump. La Corée du Sud, qui a tenté de se poser en médiatrice, a préféré ces derniers mois évoquer des « projectiles », pour éviter de prendre acte de l’impasse. Il faut pourtant remonter au pic des tensions entre les Etats-Unis et la RPDC, en 2016-2017, pour voir cette dernière tester ses missiles à une telle fréquence.

Avec une certaine subtilité toutefois, car Pyongyang n’a pas réalisé de nouvel essai nucléaire ou lancé de missiles intercontinentaux, ceux qui pourraient théoriquement atteindre le sol américain. Ce qui permet à Washington et Séoul de détourner le regard. « Non, pas de réaction. Non, missiles courte portée. Non », répondait Donald Trump au début de mars, après un nouveau tir. Mais sous ce radar, la Corée du Nord en profite pour réaliser des avancées techniques qui n’ont rien de négligeables, avec de réelles implications sécuritaires, notamment pour le sud de la péninsule, où vivent 51 millions d’habitants et où sont stationnés 28 500 soldats américains.

Une démonstration de précision

Le plus souvent Pyongyang tire un modèle de missile d’une portée de 400 km, soit l’intégralité de la Corée du Sud. Alors qu’ils étaient auparavant tirés en pleine mer au large, sans indication quant à la précision de l’opération, le quotidien Rodong Sinmun (l’organe officiel du Parti des travailleurs, au pouvoir) publie désormais des photos d’impact sur des roches émergées au large, à l’est de la péninsule. Une démonstration de précision. Ces missiles sont à combustible solide, une technologie que la Corée du Nord a longtemps peiné à maîtriser. Elle permet un chargement de carburant en amont, à la différence du plus basique combustible liquide, qui doit être chargé sur le site de lancement. L’ennemi a ainsi moins de temps pour identifier, intercepter et répliquer.

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