Moscou fait face à « un énorme afflux » dans ses hôpitaux

0
95

[ad_1]

Un médecin prend en charge une femme malade du Covid-19, dans la banlieue de Moscou, dimanche 12 avril.
Un médecin prend en charge une femme malade du Covid-19, dans la banlieue de Moscou, dimanche 12 avril. TATYANA MAKEYEVA / REUTERS

En fermant, dès le 1er février, ses 4 200 kilomètres de frontière terrestre avec la Chine, Moscou pensait se prémunir de la menace venue du Sud, ce nouveau coronavirus qui sévissait de l’autre côté du fleuve Amour. Deux mois et demi plus tard, c’est au tour de Pékin de se protéger contre l’afflux de cas « importés » de Covid-19, arrivés principalement de Russie.

Mardi 14 avril, la Chine a ainsi annoncé la fermeture totale des quelques points de passage qui restaient ouverts pour les cas exceptionnels. Cette décision fait suite aux arrivées continues, sur le sol chinois, de malades en provenance de Russie : 52 rien que samedi 11 avril, débarqués d’un vol Moscou-Shanghaï ; près de 150 ces derniers jours dans la province frontalière du Heilongjiang, rentrés en Chine par la route après avoir pris des vols intérieurs russes à destination de Vladivostok.

Ces cas sont le fait de ressortissants chinois qui reviennent de longs séjours en Russie. Certains jours, ces malades « russes » constituent à eux seuls la majorité des nouvelles contaminations observées sur le territoire de la Chine.

Bilans sous-évalués

Les informations venues de la frontière chinoise témoignent-elles d’une situation hors de contrôle en Russie ? « La situation évolue tous les jours, et pas dans le bon sens », a constaté Vladimir Poutine, lundi 13 avril, dans une nouvelle adresse télévisée. Le président, qui a prévenu que le pic épidémique était encore loin d’être atteint, a d’ores et déjà décidé que la plupart des entreprises devaient cesser leur activité jusqu’au 30 avril.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Coronavirus : la Russie expulse les malades étrangers et bouscule sa relation avec la Chine, sa grande alliée

Les chiffres totaux de contaminations restent relativement modestes, avec 21 102 cas avérés et 170 morts, mais les autorités reconnaissent que ces bilans pourraient être sous-évalués. Plusieurs experts remettent notamment en cause la fiabilité des tests pratiqués en Russie, ceux-ci pouvant être erronés à 30 %, selon un expert du ministère de la santé.

Reste que la tendance est claire : avec 2 774 nouveaux malades annoncés mardi 14 avril, la Russie se place à la huitième place mondiale en termes d’augmentation de cas de Covid-19 sur les vingt-quatre dernières heures, juste derrière l’Italie.

Environ les deux tiers de ces cas sont détectés à Moscou, qui supporte le plus gros effort. « Nos hôpitaux et nos services ambulanciers atteignent leur limite », estimait, vendredi 10 avril, l’adjointe au maire, Anastasia Rakova. « La situation à Moscou et à Saint-Pétersbourg, mais surtout à Moscou, est assez tendue car le nombre de personnes malades augmente. Il y a un énorme afflux », constatait, samedi, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Il vous reste 54.34% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: