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A la veille de l’arrivée de Xi Jinping, l’UE prend enfin la mesure du défi chinois, mais sans pouvoir s’appuyer sur les Etats-Unis, qui jouent solo, constate, dans sa chronique, Sylvie Kauffmann, éditorialiste au « Monde ».
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Le voilà ! Xi Jinping, le président chinois, est en visite en Europe du 21 au 26 mars, et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il est attendu. L’Union européenne (UE) prend enfin la mesure du poids de la Chine et s’interroge sur les méthodes de cette puissance si ascendante qu’elle s’intéresse même au rocher de Monaco. La réponse n’est pas encore tout à fait au point, mais sur le Vieux Continent, quelques dirigeants y travaillent à présent sérieusement.
Il faut dire que l’empire du Milieu, en essayant de réveiller le mythe de la Route de la soie, ne fait pas dans la dentelle. La Une du site européen de Politico, magazine numérique américain très lu dans le microcosme bruxellois, affichait mardi 19 mars un magnifique article publicitaire intitulé « Comment l’Europe peut être à la pointe de la révolution de l’intelligence artificielle », signé… Huawei.
Voir cet énorme groupe chinois acheter de l’espace médiatique pour expliquer aux Européens, à la veille de l’arrivée du président Xi, comment réussir dans le domaine des technologies de demain grâce aux meilleures recettes libérales (« Ne pas surréguler, encourager un écosystème ouvert au sein duquel les développeurs européens peuvent s’épanouir… »), ne manque pas de piquant.
L’innovation technologique, le nerf de la guerre
Le même jour, l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) annonçait que Huawei était en tête du classement mondial des demandes de brevets ; un autre groupe chinois, ZTE, occupe la cinquième place. En 2018, l’Asie a généré, à elle seule, plus de la moitié des demandes internationales en la matière. Le message est limpide : les pays asiatiques, la Chine en tête, sont en passe de gagner la course à l’innovation. Or l’innovation technologique, plus que jamais au XXIe siècle, est le nerf de la guerre.
Non pas que la Chine renonce aux acquisitions en dur. L’ouverture de nouvelles Routes de la soie, lancée depuis plusieurs années sur terre et sur mer pour connecter le reste du monde à Pékin se poursuit, sous l’appellation moins romanesque de BRI (Belt and Road Initiative).
A Rome cette semaine, le président chinois signera avec le gouvernement de MM. Conte, Salvini et Di Maio, sous le regard courroucé mais pour l’instant impuissant de Washington et de Bruxelles, un protocole d’accord qui fera de l’Italie le premier pays du G7 à endosser cette stratégie chinoise. Le symbole est fort. Et il fait mouche.
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