Taïwan s’émeut de voir son « modèle » de gestion ignoré par l’OMS

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Un distributeur de masques, à Taipei, le 14 avril.
Un distributeur de masques, à Taipei, le 14 avril. SAM YEH / AFP

La crise due au Covid-19 a accru les tensions entre la Chine et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), d’une part, et Taïwan, de l’autre. Pékin considère comme une région chinoise cette île où se sont réfugiés, en 1949, les nationalistes chinois lors de l’arrivée des communistes au pouvoir. Si les relations entre les deux rives du détroit se sont améliorées entre 2008 et 2016, lorsque le Kouomintang était au pouvoir dans l’île, elles se sont de nouveau dégradées depuis l’élection, en 2016, de Tsai Ing-wen, présidente du Parti démocrate progressiste (DPP, indépendantiste).

Celle-ci a été réélue haut la main, en janvier 2020, pour un second mandat de quatre ans. Pékin avait autorisé Taïwan à assister aux assemblées générales de l’OMS en tant qu’observateur de 2009 à 2016, mais ce n’est plus le cas depuis cette date. Le Centre de contrôle des maladies de Taïwan est toujours « un point de contact » du Règlement sanitaire international, un instrument créé en 2005 par l’OMS visant à renforcer la coopération internationale dans le domaine de la santé.

« Diplomatie du masque »

La crise due au nouveau coronavirus donne à Taïwan l’opportunité de développer un double argumentaire. Dans un premier temps, les dirigeants du pays ont jugé que la mise à l’écart de l’île mettait potentiellement en danger la vie de ses 24 millions d’habitants privés d’informations sanitaires. Mais, les semaines passant, le succès de Taïwan dans la lutte contre le virus – on ne dénombre à ce jour que six morts, et ce, sans confinement de la population – les conduit à déplorer que l’OMS ne prenne pas en compte le « modèle taïwanais ». Surtout, Taïwan reproche à l’organisation onusienne de ne pas avoir tenu compte de ses avertissements adressés le 31 décembre 2019 sur le risque de transmission interhumaine.

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Alors que Taïwan s’est également lancé dans une « diplomatie du masque », en distribuant plusieurs millions de protections respiratoires aux pays européens, aux Etats-Unis et aux derniers pays avec lesquels l’île entretient des relations diplomatiques, cet activisme énerve Pékin au plus haut point. Selon le ministère taïwanais de la défense, le porte-avions chinois Liaoning et cinq navires de guerre qui l’accompagnaient ont pénétré, dimanche 12 avril, dans les eaux taïwanaises.

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