Les maux du Brexit en quelques mots

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Les années de négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne ont donné naissance à un glossaire inédit. Explications.

Par Cécile Ducourtieux Publié aujourd’hui à 02h14

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LETTRE DE BRUXELLES

Le Brexit occupe tant les esprits et les emplois du temps des Bruxellois qu’ils lui ont consacré un vocabulaire spécifique. Il est parfois tellement crypté qu’à ce stade du processus du divorce entre le Royaume-Uni et l’Union européenne (UE) – de plus en plus incontrôlable et incompréhensible –, un glossaire s’impose.

Attention : cette sélection est personnelle, elle opte pour le point de vue continental, ne retenant qu’une sélection d’expressions circulant dans la « bulle bruxelloise », entre Commission, Conseil et Parlement européens.

Article 50. Cet article qui donne la possibilité à un pays membre de sortir de l’UE est apparu dans le vocabulaire bruxellois un mois avant le référendum sur le Brexit, en mai 2016, quand les décideurs européens ont pris conscience que l’opinion britannique risquait de basculer du côté du divorce. A l’époque, c’est Jean-Claude Piris, un ancien chef du service juridique du Conseil, qui parlait le mieux de cet article, introduit dans le traité de Lisbonne pour « prouver que l’UE n’est pas une prison ».

Deux ans après sa « notification » par la première ministre britannique Theresa May (le 29 mars 2017), la période prévue par l’article 50 – au maximum deux ans –, arrive à son terme, alors qu’il n’y a toujours pas de majorité à la Chambre des communes pour ratifier l’accord de divorce négocié par Londres avec l’UE.

Et les experts découvrent désormais les non-dits de l’article. Rien n’empêche en effet les Britanniques de le révoquer – c’est la Cour de justice de l’UE qui l’a dit – ou de demander sa prolongation ; une fois, et peut-être même plusieurs fois d’affilée. Un cauchemar pour les Européens. Les auteurs de l’article ont-ils été si avisés ? La question ne s’est pas encore posée. Cela ne devrait pas tarder.

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Backstop. La grande affaire des derniers mois. Il s’agit d’un dispositif imaginé par les Européens et le gouvernement May, pour éviter le retour d’une frontière entre les deux Irlandes après le Brexit.

Il y a deux backstops, le « backstop Barnier » – du nom du négociateur en chef des Vingt-Sept pour le Brexit –, le plus simple à mettre en œuvre : l’Irlande du Nord (sous souveraineté britannique) reste dans le marché intérieur. Et le « backstop Olly Robbins » – du nom de l’homme de confiance de Mme May –, qui l’a proposé à l’automne 2018 : tout le Royaume-Uni reste momentanément dans l’union douanière.

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