pour les déplacés, la crise humanitaire pourrait aussi être sanitaire – Jeune Afrique

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Un camp de personnes déplacées à Kaya, Burkina, installé sur un terrain privé mis à disposition de la ville. Le 10 mars 2020.

Un camp de personnes déplacées à Kaya, Burkina, installé sur un terrain privé mis à disposition de la ville. Le 10 mars 2020. © © Sophie Garcia pour JA

Au Burkina, les attaques contre des villages ne cessent pas. Le nombre de personnes déplacées vivant dans des situations très précaires augmente. Tout comme le risque de contracter le coronavirus et de voir l’épidémie se propager.


« C’était un matin de la fin du mois de février. Des hommes armés ont fait irruption dans le village. Ils étaient sur des motos et tiraient sur tout ce qui bougeait », raconte d’une voix calme Minata, 47 ans. Elle fait une pause, le regard dans le vide. Son fils de 3 ans sanglote pour attirer son attention. Minata lui adresse un sourire, puis reprend.

« Nous nous sommes cachés dans la brousse. On les entendait crier qu’ils ne voulaient plus nous voir dans le village. Pourquoi ? On ne sait pas. Ils voulaient juste que nous partions. Alors nous avons passé la nuit dans la brousse. Le lendemain, à l’aube, quelques femmes sont reparties chercher les corps. Ils avaient tué une dizaine de personnes, dont sept membres de ma famille. Nous les avons enterrés près du village. »

Les survivants de l’attaque de Silmadjé ont dû fuir en laissant tout derrière eux. Ils se sont retrouvés par petits groupes à Pinsa, dans le centre-nord du Burkina. De là, comme près de 200 000 personnes avant eux, ils ont rejoint Kaya au début de mars. Cette ville d’environ 70 000 habitants a vu sa population tripler en quelques mois. Des maisons de fortune sortent de terre partout autour de la ville.

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