en Espagne, l’hécatombe largement sous-estimée dans les maisons de retraites

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Au service d’urgence de l’hôpital Severo Ochoa de Leganes, près de Madrid, le 7 avril.
Au service d’urgence de l’hôpital Severo Ochoa de Leganes, près de Madrid, le 7 avril. JUAN MEDINA / REUTERS

Le voile a enfin été levé, mercredi 8 avril, sur l’étendue de la tragédie qui a frappé les résidences pour personnes âgées de Madrid depuis l’explosion de l’épidémie de Covid-19 en Espagne. Du 8 mars au 8 avril, 4 750 résidents de ces établissements sont décédés dans la région, alors que la moyenne y est habituellement d’environ un millier de morts par mois, a révélé le vice-président du gouvernement de la Communauté de Madrid, Ignacio Aguado, du parti libéral Ciudadanos. Un chiffre qui dépasse les hypothèses les plus pessimistes.

A peine 781 de ces décès ont en effet été pris en compte dans les bilans officiels de victimes du virus, uniquement ceux qui avaient été testés positifs au Covid-19. Or, près de 3 500 autres résidents sont morts avec des symptômes proches de ceux suscités par le coronavirus. En prenant en compte la totalité de ces cas présumés, le décompte macabre dans la région de Madrid passerait des 5 586 morts constatés à ce jour à plus de 9 000. Et le dernier bilan en Espagne, qui faisait état de près de 147 000 cas confirmés et 14 555 morts de Covid-19 mercredi, dépasserait les 18 000 morts…

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Or Madrid est loin d’être une exception. C’est en Castille-La Manche que la sonnette d’alarme a été tirée le 6 avril. Ce jour-là, le tribunal de justice régional a révélé que non seulement le nombre de décès de personnes testées positives au Covid-19 en mars s’élevait dans la région à 965 − et non 708 comme l’indiquaient les statistiques officielles − mais qu’il existait aussi presque autant de cas de décès « suspects » (956 exactement).

Quant au gouvernement de Catalogne, il a recensé plus de 1 100 décès de Covid-19 dans les maisons de retraite de la région depuis le 15 mars, sans préciser combien d’entre eux ont été intégrés dans les statistiques officielles.

Manque de précision critiqué

En général, les statistiques prennent surtout en compte les morts dans les hôpitaux et excluent la plupart des décès à domicile ou en résidence. Ce manque de précision dans les chiffres a été critiqué, dès le 1er avril, par le chef du Parti populaire (PP, droite) en Estrémadure, José Antonio Monago, assurant que l’« ordre » venait du ministère espagnol de la santé, et visait à « cacher le nombre réel » de morts du coronavirus. Au Sénat, le 8 avril, le Parti populaire et le mouvement d’extrême droite Vox l’ont une nouvelle fois accusé de « tromper » les Espagnols.

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