la coalition menée par les Saoudiens annonce un cessez-le-feu pendant quinze jours

0
85

[ad_1]

La coalition militaire menée par l’Arabie saoudite, qui intervient au Yémen en soutien aux forces gouvernementales, a annoncé un cessez-le-feu de deux semaines à partir de jeudi 9 avril à 11 heures (heure de Paris), afin de prévenir une propagation du coronavirus.

Confronté à la pire crise humanitaire au monde, le Yémen, pays le plus pauvre de la péninsule arabique, n’a officiellement enregistré jusqu’ici aucun cas d’infection à la maladie Covid-19. Mais les organisations humanitaires craignent une catastrophe si le pays était touché par le nouveau coronavirus. Avec un système de santé exsangue et une pénurie d’eau potable, le Yémen a déjà été frappé par des épidémies, comme la dengue ou le choléra.

En dépit d’un appel des Nations unies (ONU) au cessez-le-feu en mars, les violences s’étaient récemment accrues dans ce pays ravagé par un conflit armé. « Nous annonçons un cessez-le-feu à partir de [jeudi] pour deux semaines. Nous nous attendons à ce que les [rebelles] houtistes acceptent. Nous préparons le terrain pour lutter contre la maladie du Covid-19 », a déclaré mercredi un responsable saoudien.

Les rebelles houtistes, soutenus par l’Iran, n’ont pas réagi dans l’immédiat à cette offre. La coalition a la ferme intention de respecter ces deux semaines de cessez-le-feu, tout en se réservant le droit de se défendre en cas d’attaque, a encore rapporté le responsable saoudien. Le cessez-le-feu peut être prolongé si les houtistes répondent « de manière positive » au geste de la coalition, a-t-il ajouté.

« S’engager dans des négociations »

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a salué l’annonce de la coalition militaire, qui « peut aider à faire avancer les efforts de paix ainsi que la réponse du pays à la pandémie de Covid-19 ». « Ce n’est que par le dialogue que les parties pourront se mettre d’accord sur un mécanisme permettant de maintenir un cessez-le-feu à l’échelle nationale » et sur « la reprise d’un processus politique pour parvenir à un règlement global » du conflit, a souligné Antonio Guterres dans un communiqué. Le 23 mars, il avait lancé un appel « à un cessez-le-feu immédiat, partout dans le monde » afin de préserver, face à la « furie » du Covid-19, les civils les plus vulnérables dans les pays en guerre.

Il a invité mercredi « le gouvernement et les houtistes à s’engager, de bonne foi et sans conditions préalables, dans des négociations » facilitées par l’émissaire spécial de l’ONU pour le Yémen, Martin Griffiths. Ce dernier a de son côté appelé les belligérants à « saisir cette occasion et cesser immédiatement toutes les hostilités », dans un communiqué.

La guerre au Yémen oppose depuis cinq ans des adversaires locaux, soutenus par des puissances régionales rivales. Le gouvernement reconnu par la communauté internationale, appuyé depuis 2015 par une coalition militaire menée par l’Arabie saoudite, se bat contre les houtistes. La guerre a fait des dizaines de milliers de morts, essentiellement des civils, d’après diverses organisations non gouvernementales et environ 24 millions de Yéménites, soit plus des deux tiers de la population, ont besoin d’aide humanitaire, selon les Nations unies.

Lire aussi En Afrique, cinq pays officiellement épargnés par le coronavirus

Le Monde avec AFP

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: