Au Pérou, dénonciations d’abus policiers sur des personnes transgenres

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Des femmes font leur marché, le 7 avril à Lima, alors que le gouvernement a instauré des jours de sortie différenciés selon les sexes.
Des femmes font leur marché, le 7 avril à Lima, alors que le gouvernement a instauré des jours de sortie différenciés selon les sexes. REUTERS

Dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, lundi 6 avril, des policiers humilient deux femmes transgenres, les obligeant à crier « Je veux être un homme », tout en leur infligeant la punition de sauter à pieds joints, accroupies, pour n’avoir supposément pas respecté les mesures de confinement destinées à lutter contre l’épidémie due au coronavirus. La scène, qui se déroule dans un commissariat de Callao au nord de Lima, la capitale, a déclenché l’indignation de la communauté LGBT (lesbiennes, gays, bisexuels, transgenres).

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Quelques jours plus tôt, mercredi 2 avril, le chef de l’Etat, Martin Vizcarra, avait décrété le durcissement des mesures de confinement, dans le cadre de l’état d’urgence face au Covid-19, avec des jours de sortie différenciés selon les sexes. Trois jours pour les hommes, trois jours pour les femmes et interdiction de sortie pour tout le monde le dimanche. Une mesure exceptionnelle justifiée afin de limiter les déplacements et de faciliter les contrôles, alors que l’épidémie a causé dans le pays la mort de 107 personnes et infecté 2 954 autres (cas confirmés), selon le dernier bilan mardi 7 avril.

Le président Martin Vizcarra, tout comme son ministre de l’intérieur, Carlos Moran, avaient alors assuré qu’aucune discrimination ne serait tolérée. Ajoutant que des consignes avaient été données aux forces de l’ordre pour qu’elles ne contrôlent pas la carte d’identité des personnes trans, mais se fient à leur apparence et à leur déclaration.

« Culture de la discrimination »

« Nous sommes un gouvernement inclusif, n’ayez aucune crainte », a lancé M. Vizcarra le 2 avril, lors d’une de ses allocutions devenues quasi quotidiennes depuis la quarantaine. Une parole d’ouverture saluée par les défenseurs des droits des minorités sexuelles, mais qui n’a pas suffi à calmer les inquiétudes. Avant même l’annonce de sorties alternées, de nombreux cas d’abus ont été reportés depuis le début du confinement, le 15 mars, de la part de la police contre les personnes LGBT : détentions arbitraires, insultes, violences.

Aussi, une loi promulguée fin mars, appelée « loi de protection policière », qui exempte policiers et militaires de poursuites judiciaires s’ils blessent ou tuent dans l’exercice de leurs fonctions a ajouté au climat de peur. Les organisations de défense des droits de l’homme, dont Amnesty International, ont demandé son abrogation immédiate, estimant qu’elle ouvre la voix à l’impunité.

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