à Singapour, TraceTogether permet de remonter les chaînes de contamination sans géolocalisation

0
109

[ad_1]

La cité-Etat de Singapour connaît, depuis début avril, une deuxième vague de contaminations au Covid-19. Ici, une file d’attente devant le marché Geylang Serai, le 8 avril 2020.
La cité-Etat de Singapour connaît, depuis début avril, une deuxième vague de contaminations au Covid-19. Ici, une file d’attente devant le marché Geylang Serai, le 8 avril 2020. ROSLAN RAHMAN/AFP

Lancée le 20 mars par le gouvernement de Singapour, l’application TraceTogether développe le principe du contact tracing (« suivi des contacts »). En laissant l’application ouverte et en ayant activé le Bluetooth, le programme stocke pendant vingt et un jours les données des personnes avec lesquelles le porteur du smartphone a été à « moins de 2 mètres, durant au moins 30 minutes ». Si, plus tard, l’une de ces personnes se révèle positive au Covid-19, et que l’application a repéré un risque de contamination, l’utilisateur du smartphone est contacté, pour éventuellement passer un test. Si c’est lui qui est infecté, il peut autoriser le personnel du ministère de la santé à accéder à l’application pour identifier les individus qui ont été à moins de 2 mètres de lui pendant au moins 30 minutes.

L’usage de TraceTogether est basé sur le volontariat à Singapour, mais fortement encouragé : l’appli ne peut produire des résultats que si un grand nombre y a recours.

Conçue par l’agence pour la technologie et par le ministère de la santé, TraceTogether met son logiciel à la disposition gratuite de tout pays ou développeur souhaitant l’utiliser et le modifier. Son site officiel décrit l’application comme un « outil crucial » pour retracer les chaînes de contamination : « Essayez de vous rappeler toutes les personnes que vous avez rencontrées les deux dernières semaines. Pouvez-vous nommer chacun de ceux avec qui vous avez parlé ? Sans doute pas. Et, même si vous le faites, vous n’avez peut-être pas leur contact », peut-on y lire. Il est précisé que le ministère de la santé n’accédera pas à vos données sans votre consentement : le numéro de téléphone de l’utilisateur n’apparaît pas directement dans le téléphone des personnes croisées – mais un identifiant, attribué de manière aléatoire.

L’utilisation du Bluetooth permet « d’éviter la géolocalisation avec les coordonnées GPS, système qui fonctionne mal quand les gens sont à l’intérieur et à des étages différents d’un immeuble, par exemple », explique sur le site Internet Jason Bay, le directeur des services gouvernementaux numériques au sein de l’agence de technologie de Singapour. Par ailleurs, le GPS « poserait des questions de vie privée et de sécurisation des données ».

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Coronavirus : Singapour face à une « deuxième vague »

L’usage de TraceTogether est basé sur le volontariat à Singapour, mais fortement encouragé : l’appli ne peut produire des résultats que si un grand nombre y a recours. Un million de personnes, sur les 5,6 millions que compte la cité-Etat, l’avaient téléchargée à la date du 1er avril. « Tout le monde en parle. Quand j’ai dit à mes amis singapouriens, lors d’un dîner, que je ne l’avais pas téléchargée, tout le monde m’a regardé d’un drôle d’air. Je l’ai fait tout de suite après », confie une expatriée française. Même si, à ce stade, TraceTogether n’a pu empêcher la mise en place, mardi 7 avril, de nouvelles mesures de quasi-confinement conduisant à la fermeture des commerces non essentiels et à un rappel à l’ordre pour rester chez soi, à la suite d’une remontée des contaminations. Le 7 avril, 106 nouveaux cas d’infection ont été déclarés, portant le total à 1 481 cas, pour six morts.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: