Les Etats-Unis placent un groupe suprémaciste blanc sur sa liste noire pour terrorisme, une première

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Washington a inscrit lundi 6 avril pour la première fois un groupe suprémaciste blanc sur sa liste noire pour terrorisme international, afin de montrer sa détermination face à cette « menace » particulièrement vive aux Etats-Unis, malgré l’ambiguïté souvent reprochée à Donald Trump. La mesure vise un groupe nommé Mouvement impérial russe et trois de ses chefs, Stanislav Vorobiev, Denis Gariev et Nikolaï Trouchtchalov. 

Si un ancien site internet de ce groupuscule a été interdit en Russie pour extrémisme, le mouvement lui-même n’est pas considéré comme « terroriste » par Moscou. Washington l’accuse toutefois de « fournir un entraînement paramilitaire à des néonazis et à des suprémacistes blancs » dans deux centres à Saint-Pétersbourg, et d’avoir ainsi formé des Suédois, qui ont ensuite perpétré des attentats dans leur pays fin 2016-début 2017. Ce mouvement monarchiste affirme pouvoir former au combat au couteau et aux arts martiaux, et estime être une « faiblesse criminelle pour un homme moderne en Russie de ne pas être un guerrier ».

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« Les Etats-Unis ne sont pas immunisés face à cette menace »

Cette inscription sur liste noire « démontre à quel point ce gouvernement prend cette menace au sérieux », a estimé le coordinateur de la lutte antiterroriste au département d’Etat américain, Nathan Sales. « Nous voulons nous assurer qu’il ne soit pas en mesure de faire la même chose ici aux Etats-Unis », a prévenu M. Sales lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes, mentionnant également l’implication de cette organisation, parfois appelée « Légion impériale », aux côtés des prorusses dans la guerre en Ukraine.

L’administration Trump pense surtout que ce groupe « joue un rôle important pour tenter de rallier des Européens et Américains dans un front commun contre ceux qu’ils perçoivent comme leurs ennemis », a expliqué le diplomate. « D’une manière générale, tout groupe terroriste étranger qui essaie de faire cause commune avec des Américains est une grande préoccupation pour nous », a-t-il insisté.

Au-delà de son aspect concret – l’organisation et ses chefs n’auront plus accès au système financier américain –, la décision américaine est avant tout symbolique. Il s’agit d’afficher l’action de l’administration Trump face à ce « terrorisme blanc », également actif sur le sol américain. « Les Etats-Unis ne sont pas immunisés face à cette menace » du « terrorisme lié au suprémacisme blanc », qui s’étend à travers le monde depuis 2015, a reconnu le diplomate.

Il a évoqué de récentes attaques « visant des gens pour leur race ou religion », contre des synagogues à Pittsburg, où 11 personnes avaient perdu la vie en octobre 2018, ou à Poway, en Californie, où un suprémaciste blanc de 19 ans avait tué une femme et blessé trois personnes en pleine Pâque juive en 2019. Il a aussi cité la fusillade meurtrière de l’été dernier d’El Paso, dont l’auteur, avant de tuer 22 clients d’un supermarché, avait écrit un manifeste dénonçant « une invasion hispanique du Texas ».

Depuis les attaques de Pittsburg et El Paso, le FBI multiplie les opérations dans les cercles de l’extrême droite blanche radicale. Pendant des années, les autorités américaines ont été accusées par de nombreux observateurs de négliger les cas de terrorisme intérieur, qui ont tué davantage aux Etats-Unis depuis 2002 que le djihadisme.

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Le Monde avec AFP

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