En Corée du Sud, le respect de la vie privée au défi du traçage des contaminés au Covid-19

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A Séoul, le 25 mars.
A Séoul, le 25 mars. Kim Hong-Ji / REUTERS

Alertes sonores sur smartphone, tableaux sur les sites Internet des collectivités locales, l’information issue du traçage des personnes contaminées au Covid-19 est accessible à tous en Corée du Sud.

Ainsi, n’importe qui peut lire sur le site de l’arrondissement de Seocho, à Séoul, que le contaminé numéro 23, hospitalisé le 30 mars, habite le quartier de Banpo 2-dong. Il se trouvait dans un magasin Paris Baguette, le 28 mars, entre 13 heures et 13 h 02, « avec un masque et sans avoir eu de contacts », ou dans des bureaux d’agences immobilières du bâtiment, Banpozai Plaza, entre 13 h 14 et 14 h 02.

Cette précision et cette diffusion généralisée peuvent inquiéter, tant ces informations relèvent de la vie privée. Ce traçage a ainsi pu révéler des moments embarrassants, comme ce cas passé dans un « love hôtel », qui a été mentionné par les autorités dans son bilan public.

Crainte de stigmatisation

L’obligation pour toute personne arrivant de l’étranger de télécharger une application permettant de contrôler le respect des quatorze jours de quarantaine peut aussi incommoder. D’après une étude réalisée, début mars, par la faculté de santé publique de l’université de Séoul, la crainte d’être la cible de stigmatisation en cas d’infection préoccuperait davantage les Sud-Coréens que celle d’attraper le virus.

Pour autant, le traçage reste bien accepté et fait partie des mesures adoptées par la Corée du Sud qui intéressent plusieurs pays dont la France. Le président Emmanuel Macron l’a abordé lors d’un entretien téléphonique, le 13 mars, avec son homologue, Moon Jae-in. Ce traçage est un des facteurs – avec le civisme, les tests massifs et une ingénieuse politique de vente rationnée des masques – permettant au pays, qui comptait 10 156 contaminés le 4 avril – une centaine de cas quotidiens supplémentaires depuis vingt-trois jours – de ne pas recourir au confinement et de maintenir les élections législatives prévues le 15 avril.

Il a aussi permis la mise au point d’applications comme Corona Baeksin (100 mètres), de l’éditeur Handasoft, qui alerte un utilisateur se trouvant à moins de 100 mètres d’un endroit visité par une personne contaminée.

Très encadré

Son acceptation tient également à ce qu’il est strictement encadré dans un pays très attaché à ses valeurs démocratiques et où les données personnelles sont gérées selon un cadre proche du Règlement général sur la protection des données (RGPD) en vigueur en Europe.

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