En raison du coronavirus, l’Iran demande la levée des sanctions américaines

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Un hôpital temporaire pour les patients atteints du coronavirus a été mis en place par l’armée iranienne au centre d’exposition international du nord de Téhéran, le 26 mars.
Un hôpital temporaire pour les patients atteints du coronavirus a été mis en place par l’armée iranienne au centre d’exposition international du nord de Téhéran, le 26 mars. Ebrahim Noroozi / AP

Toujours soumis à un régime de sanctions économiques strict par Washington, l’Iran peine à apporter une réponse efficace à la crise sanitaire qui continue à faire des ravages dans le pays. Vendredi 3 avril, le bilan quotidien délivré par les autorités iraniennes a atteint les 3 294 morts. Les chiffres réels seraient cependant bien supérieurs selon l’avis largement partagé de sources médicales iraniennes régulièrement consultées par Le Monde depuis le mois de février. Les autorités ont réagi avec retard et incohérence à l’épidémie de Covid-19. Les dysfonctionnements qui leur sont propres se doublent d’un handicap supplémentaire avec la poursuite par Washington d’une politique de pression maximale contre le pays. Une réalité que Téhéran n’a pas manqué d’exploiter sur la scène internationale.

L’offensive diplomatique menée depuis la mi-mars par le président iranien Hassan Rohani et son ministre des affaires étrangères Mohammad Javad Zarif répond à un mot d’ordre simple : le maintien par l’administration Trump de sa politique de pression maximale tue. Une telle position a l’avantage de faire l’unanimité au sein de la population iranienne au moment où le pouvoir souffre d’une grave crise de légitimité. Téhéran y trouve une occasion de jouer sur les divergences de vues entre Américains et Européens, partisans d’un assouplissement des sanctions. A Washington, où l’épidémie de Covid-19 est perçue par les tenants des positions les plus dures face à l’Iran comme une opportunité bénie de mettre le régime à genoux, on se borne à récuser tout lien entre les sanctions et la capacité des autorités iraniennes à répondre à la crise sanitaire.

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Le sujet commence pourtant à faire débat à Washington. Sur la défensive, l’administration américaine rappelle que, théoriquement, les fournitures médicales ne sont pas sujettes aux sanctions. La réalité est pourtant bien plus complexe. Certains matériels de protection, dont ceux nécessaires à la lutte contre le Covid-19, sont toujours sanctionnés. L’importation d’équipements sophistiqués comme les respirateurs artificiels requiert par ailleurs des démarches compliquées auprès du Trésor, qui ont de quoi rebuter les fournisseurs.

Ces lourdes restrictions sont cependant négligeables face à l’obstacle insurmontable des sanctions pesant sur les échanges financiers, qui entravent de manière générale les transactions bancaires avec l’Iran, quel que soit leur objet. Un fabricant de masques ne sera pas inquiété pour avoir envoyé une cargaison en Iran. En revanche, il aura le plus grand mal à recevoir un paiement de son client.

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