« La solidarité européenne doit prendre forme en recourant rapidement aux institutions et aux instruments existants »

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[Neuf pays européens, dont l’Italie, l’Espagne et la France, confrontés à l’explosion prévisible de leurs dépenses pour affronter l’épidémie de Covid-19, ont proposé de lancer sur les marchés financiers des emprunts massifs garantis par l’ensemble des Etats de la zone euro – les « eurobonds ». Cette proposition, dont l’adoption exige l’unanimité, a été rejetée par l’Allemagne et les Pays-Bas le 26 mars.

L’économiste allemand Klaus Regling, « patron » du Mécanisme de stabilité européen (MSE), un instrument financier créé en 2012 après la « crise de la dette » de 2010 pour venir en aide aux Etats membres défaillants, affirme que plutôt que de créer un nouvel instrument financier comme l’eurobond, il faut renforcer les capacités des dispositifs existants, dont celui qu’il dirige, et qui disposerait d’une « force de frappe » de 410 milliards d’euros.]

Tribune. La pandémie de Covid-19 est un choc mondial qui frappe toutes les économies européennes. L’Europe fait face à sa pire crise sanitaire depuis l’épidémie de grippe espagnole il y a un siècle. Les économies du continent vont en souffrir bien plus qu’on ne le pensait au départ.

Cette situation appelle une réponse politique concertée et soigneusement coordonnée, à la fois au niveau national et à l’échelon européen, afin de limiter les dommages infligés à la vie économique, préserver la stabilité financière et préparer le redressement économique une fois la crise sanitaire sous contrôle. La gravité de la situation médicale et l’étendue des dégâts économiques et sociaux auxquels il faut s’attendre requièrent d’urgence une solidarité européenne, maintenant.

Les gouvernements de l’Union européenne (UE) ont commencé à mettre en œuvre des mesures destinées à endiguer les répercussions économiques de cette crise. La réponse budgétaire totale apportée jusqu’à présent devrait atteindre, en 2020, 2,3 % du produit intérieur brut (PIB) de l’UE, en moyenne. Les mesures de soutien à la liquidité – garanties publiques et impositions différées pour les entreprises et les personnes – s’élèvent à plus de 13 % du PIB.

Afin de compléter les mesures nationales et de montrer que la solidarité européenne n’est pas un vain mot, une approche coordonnée au niveau européen est indispensable. La Commission européenne a considérablement assoupli les règles relatives aux aides d’Etat et, de concert avec le Conseil européen, elle a activé la clause dérogatoire générale (« General Escape Clause ») du Pacte de stabilité et de croissance, afin de permettre la nécessaire augmentation des dépenses publiques. Quant à la Banque centrale européenne (BCE), elle a un rôle crucial à jouer dans le maintien du fonctionnement du secteur bancaire et des marchés financiers.

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