Kaïs Saïed et le syndrome du pompier pyromane – Jeune Afrique

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Frida Dahmani est correspondante en Tunisie de Jeune Afrique.


Le président tunisien Kaïs Saïed au palais de Carthage, le 31 mars 2020.

Le président tunisien Kaïs Saïed au palais de Carthage, le 31 mars 2020. © Présidence tunisienne

Le discours prononcé par le président tunisien en marge de la réunion du conseil national de sécurité a provoqué le malaise et l’inquiétude.


Sur un ton de chef de guerre, Kaïs Saïed a tenté de faire le point sur la situation exceptionnelle engendrée par la pandémie du Covid-19 et de rassurer : « Nous sommes avec vous et nous mettrons tous nos efforts pour répondre à vos attentes et surtout à celles des plus démunis ». Mais très vite, il a troqué son costume de président fédérateur contre celui d’un va-t-en guerre et a fustigé d’abord le gouvernement : « Je ne nie pas les efforts du gouvernement, mais il y a des fautes qu’il faudra rattraper ».

Pour contrer les pénuries en produits de première nécessité, qui suscitent actuellement des mouvements protestataires dans les quartiers pauvres, le juriste invite à amender le Code pénal pour que les spéculateurs soient considérés comme des « criminels de guerre ». Il poursuit en estimant que les plus fortunés n’ont pas assez donné, prévoit que « celui qui est affamé revendiquera ses droits » et qu’il s’agit de « l’argent du peuple, il doit revenir au peuple ».

Pour le moment, les démunis se tournent vers l’État et réclament à Kaïs Saied de tenir ses promesses. Il s’était engagé, le 20 mars, à organiser, sous contrôle de l’armée, une distribution de denrées alimentaires à travers le réseau des écoles. Les destinataires attendent toujours.

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